Après avoir choisi le silence durant un long moment, Siteny Randrianasoloniaiko revient à la charge sur le débat concernant le projet minier Base Toliara. Il reste catégorique sur le danger que celui-ci présente.
Le projet minier Base Toliara continue à diviser. « Se trouvant à 2 km de la mer, Base Toliara, s'il sera lancé, présente plus d'impacts négatifs que des avantages », a souligné, hier, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Siteny Randrianasoloniaiko, député élu dans le district de Toliara 1 et non moins 7e vice-président de l'Assemblée nationale. Alors qu'il a montré sa volonté de s'opposer au projet jusqu'au bout, Behozatse a indiqué que « son silence a été motivé par la décision prise en Conseil des ministres de mettre fin aux manifestations le temps que les autorités mènent des consultations auprès des deux parties opposées dans cette affaire ». En effet, la population de Toliara est divisée entre ceux qui sont pour le projet Base Toliara et ceux qui s'y opposent.
Cahier de charge
« Je regrette qu'aucune consultation n'ait été effectuée et que les mesures prises en Conseil des ministres n'aient pas été respectées », a-t-il soutenu. Siteny Randrianasoloniaiko reste persuadé que « le projet est un danger pour la ville de Toliara et pour sa population ». Il demande ainsi à ce que les responsables de Base Toliara sortent le « cahier des charges » afin que tout le monde soit au courant de tout ce qui a été convenu là-dedans. « Il s'agit d'une mise à mort de la population de Toliara, une mise à mort de l'économie de Toliara », a poursuivi le député tout en soulignant que « même l'Amérique et l'Europe interdisent l'entrée des produits que le projet envisage d'exploiter sur leur territoire ». Une exploitation de 3000 ha pour une profondeur de 60m d'après la phase 1 du projet, selon les explications de Siteny Randrianasoloniaiko, détruira la ville de Toliara qui est une ville touristique. « J'ai lu le cahier de charge mais aucune protection n'est prévue alors que le projet se trouve à 2 km de la mer », a-t-il précisé.
Pertes écologiques
« Il s'agit d'une zone touristique mais vous allez le transformer en un enfer », a-t-il déploré tout en soutenant que « c'est l'endroit où le projet Base Toliara se fera qui me pose problème ». En effet, le site touristique de Mangily se trouve menacé par le projet Base Toliara alors qu'il s'agit, d'après le député, d'une destination la plus prisée par les touristes et les vacanciers. En tout cas, si on tient au propos du député de Toliara 1, « le projet présente plus d'inconvénient que d'avantage ». Même les 480 employés que Base Toliara veut embaucher, comme ce qui est convenu dans le cahier de charge, ne seront pas obligatoirement issus de la population locale. De plus, « le projet présente des pertes écologiques très importantes », a-t-il soutenu. Face à ce danger qui guette la ville de Toliara et sa population, Siteny Randrianasoloniaiko a promis de ne pas lâcher et de suivre jusqu'au bout cette affaire.