À Sabotsy-Namatoana, dans le district d'Ambatolampy, un prétendu bandit est tombé sous les balles des gendarmes. Sa bande et lui auraient projeté de mener une attaque dans un « famadihana ». Une menace pour les traditionalistes qui pratiquent le « famadihana » (retournement des morts) a été éliminée à temps. Il s'agit d'un malfaiteur présumé, âgé de 31 ans, abattu par les gendarmes, mardi, dans la commune de Sabotsy-Namatoana, dans le district d'Ambatolampy.
Cet homme se serait forgé une réputation détestable en commettant des actes de banditisme dans la localité et dans le district d'Arivonimamo. Il a joué au chat et à la souris avec les gendarmes au cours des six dernières années. Le groupe criminel auquel il appartenait, a voulu profiter de la haute saison des « famadihana » pour mener des attaques. Il s'est déplacé jusqu'à la même commune où plusieurs cérémonies ont commencé hier, et se poursuivront ce jour. Heureusement qu'un homme, digne de foi, a avisé rapidement les gendarmes de l'arrivée de ces bandits au village.
L'informateur a révélé que le trentenaire et d'autres suspects ont tenu une réunion secrète. Ils ont pris pour cible une famille qui s'apprêtait à faire un «famadihana», dans le fokontany de Tsiazompaniry.
Arme à feu
En attendant, l'homme tristement célèbre, après sa longue cavale, a été accueilli et caché par son beau-père chez lui. C'est là que les gendarmes, dépêchés par le commandant de compagnie d'Ambatolampy et le chef du poste de Behenjy, sont venus le prendre. Ses coauteurs se sont échappés.Cuisiné, il aurait reconnu leur plan criminel et aurait également accepté de montrer l'endroit où ils ont déposé leur arme à feu fait main.
« On l'a laissé chercher lui-même le pistolet dans le bois. Quatre gendarmes surveillaient ses gestes. Il l'a trouvé. Soudain, il a ouvert le feu tout en fuyant. Son arme était déjà chargée. Cela veut dire qu'elle était prête à l'utilisation. Nos éléments n'ont plus eu le temps d'effectuer des sommations d'usage. Ils ont immédiatement riposté et l'ont touché », explique un sous-officier supérieur contacté sur le sujet. « Le beau-père devrait être son complice, mais comment pouvons-nous l'arrêter alors qu'il est déjà trop vieux », raconte-t-il.
L'arme a été saisie. Elle était encore garnie de trois cartouches de calibre 16. Un médecin a constaté la dépouille du défunt.