Le gouvernement malgache annonce la reprise du trafic maritime entre Madagascar et Comores. L'épidémie de choléra y est maîtrisée.
La liaison entre Madagascar et Comores, où le choléra a sévi au premier semestre de cette année, va reprendre. Le conseil des ministres du 28 août a approuvé la communication verbale de la reprise du transport maritime entre ces deux pays. « Le ministère de la Santé publique et de la protection sociale des Comores a déclaré que quatre cent quatre-vingt mille sur ses huit cent trente mille habitants ont été vaccinés contre le choléra. Il a souligné un fort ralentissement de l'épidémie du choléra, et que depuis le 29 juillet, il n'y a plus de nouveaux cas.
Cette non-détection de nouveaux cas en deux semaines affirme que la chaîne de transmission de la maladie est coupée. Cela signifie qu'on peut reprendre la liaison avec ce pays », peut-on lire dans le compte rendu du conseil des ministres du 28 août, qui s'est tenu au palais d'État à Iavoloha.
Les portes de Madagascar, dont le port de Mahajanga notamment, restent fermées aux personnes en provenance de cet archipel, pour l'heure. « Nous attendons un décret qui fixe les modalités d'application de ce nouveau dispositif, en particulier les mesures sanitaires, avant de reprendre », indique une source.
Maintenues
Le conseil des ministres a effectivement indiqué que les mesures de prévention restent en vigueur. Ainsi, les mesures sanitaires sont aussi maintenues pour les passagers en provenance des pays où cette maladie circule, comme les traitements chimio prophylactiques à l'arrivée, la désinfection des bagages, et le lavage des mains.
Le gouvernement a suspendu le transport maritime entre Comores et Mahajanga, notamment le trafic des voyageurs, depuis le mois de février. Le trafic des marchandises se poursuivait. L'amarrage des grands navires transportant du gaz ou du carburant était autorisé, mais son équipage était obligé de rester sur le navire. Ces mesures ont-elles porté leurs fruits ? Le choléra ne circulerait pas encore à Madagascar. En tout cas, le ministère de la Santé publique n'a déclaré aucun cas jusqu'à présent.