Le cancer du col de l'utérus est le deuxième cancer le plus fréquent et mortel chez les femmes malgaches. Pourtant, le vaccin contre le HPV, virus responsable de cette maladie, reste largement méconnu par la société. Toutefois, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande fortement de se protéger contre cette maladie. Anjara, une jeune fille de 16 ans, a affirmé hier qu'elle ignore complètement qu'un tel vaccin existe.
Elle n'est pas la seule, d'autres personnes comme Fara, une mère de famille, ne connaissent pas non plus l'existence du vaccin anti-HPV. C'est la raison pour laquelle le ministère de la Santé publique effectuera des campagnes de sensibilisation sur l'existence de ce vaccin, son importance ainsi que son efficacité. Une source autorisée auprès de ce ministère a annoncé hier que le vaccin arrivera dans le pays au mois de décembre ou janvier 2025. Mais avant cela, « Nous allons soumettre cette requête auprès de l'Alliance Gavi en septembre, puis entamer toutes les procédures adéquates », continue la source.
Gratuite
Afin de vulgariser ce vaccin, il sera déployé dans tous les Centres de santé de base à l'échelle nationale. Si en 2013, 2015 et 2019, son introduction s'était limitée à certains districts avant d'être interrompue, actuellement, le ministère de tutelle envisage de l'introduire parmi les vaccins de routine. Ainsi, la vaccination sera totalement gratuite pour les jeunes filles âgées de 9 à 14 ans.
« L'administration de ce vaccin est idéale avant les premières règles ainsi que les premiers contacts sexuels. Autrement dit, avant toute exposition au virus. Cela permet de protéger non seulement ces jeunes filles, mais aussi leurs futurs partenaires », explique un médecin. Le vaccin anti-HPV demeure la seule option pour prévenir le cancer du col de l'utérus. La chance est estimée à 85% selon des études réalisées à l'étranger.
En 2022, parmi les six cent soixante mille nouveaux cas et trois cent cinquante mille décès dus au cancer du col de l'utérus, la majorité se trouvent en Afrique, d'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Afin de lutter contre ce cancer, la vaccination contre le HPV est fortement recommandée. Pour les personnes qui ne peuvent plus bénéficier de ce vaccin, un dépistage régulier est conseillé.