Aux Comores, une nouvelle formation politique, baptisée Ushe, a été lancée hier jeudi 29 août. Ses fondateurs la présentent comme une alternative aux partis existants, déterminée à lutter contre le système en place. Ils estiment que les dirigeants passés et actuels ont échoué à assurer un développement harmonieux et un bien-être social pour tous. Ushe se veut être une option politique articulée autour d'une vision de patriotisme social, panafricain et international, pour répondre aux défis des Comoriens. En attendant la tenue d'un congrès pour élire son bureau, le parti a été officialisé hier lors d'une conférence de presse.
Juristes, banquiers, communicants ou prédicateurs religieux, ces militants sont engagés au sein de la société civile des Comores depuis plus de vingt ans.
Mohamed Rafsandjani est l'un des cinquante membres du mouvement Ushe. Un mouvement qui se veut différent des autres formations politiques locales. « Contrairement aux autres partis, c'est un parti de militants, de vrais militants, insiste-t-il. Un ensemble d'adhérents qui ont déjà une expérience de la lutte et une expérience de l'engagement citoyen. Sa mission première n'est pas forcément d'aller qu'aux élections, mais sa mission première est celui de former le citoyen pour que celui-ci soit un citoyen engagé politiquement, mais en parfaite connaissance de cause ».
Arfane Salim Abdou, également membre, revient sur les engagements de la nouvelle formation. « Aujourd'hui nous voulons être acteurs et pour être acteurs, nous explique-t-elle. Il faut se lancer dans l'arène politique et apporter un projet pour les Comoriens, qui sera fait par les Comoriens pour les Comoriens ; c'est ce vers quoi nous allons. C'est un projet politique qui se veut pour la population, pour lutter contre les inégalités, contre la corruption et aussi pour offrir aux Cmoriens le minimum vital ».Ushe souhaite être un mouvement panafricain, et aspire à améliorer les services publics, promouvoir les droits humains et combattre les inégalités. Ushe dénonce également un système politique jugé défaillant, et influencé, « par la mondialisation, les institutions internationales, et la politique néocoloniale de la France à l'égard de Mayotte ».