Pour une autosuffisance alimentaire en prison. L'État veut redynamiser les camps pénaux. Lors du conseil des ministres du 28 août, le président Andry Rajoelina a souligné qu'il est nécessaire de renforcer la mise en place des camps pénaux pour permettre aux détenus de travailler et de produire les aliments dont ils ont besoin, afin qu'ils ne soient pas une charge pour le ministère.
Il a donné des directives aux ministères de la Justice, de l'Agriculture et de l'Élevage et au secrétariat d'État en charge de la Souveraineté alimentaire, de travailler ensemble à cette mise en œuvre.
En 2019, une amélioration du régime alimentaire des détenus avait été annoncée, incluant au moins deux repas par jour et une alimentation variée. Cependant, jusqu'à hier, le menu des prisonniers se limite à 300 grammes de manioc par jour. Conséquences : le taux de malnutrition est élevé en milieu carcéral. L'administration pénitentiaire estimait que près de 70 % des détenus sont sous-alimentés, en octobre 2018.
Pour la prise en charge des malnutris en prison, le ministère de la Justice va commander du Plumpy Nut, un traitement alimentaire connu pour la prise en charge des enfants atteints de malnutrition aiguë sévère, afin de traiter les prisonniers qui souffrent de malnutrition.