Menacer les clubs de pénalité est un ratage monstre du nouveau président de la Lnfp. Un peu de calme S.V.P. !
La nouvelle n'est pas pour plaire ni rassurer. Quand 9 clubs sur 16 ont refusé jusqu'à hier d'obtempérer au communiqué du nouveau Bureau de la Lnfp de s'acquitter des montants des redevances forfaitaires des matches joués et des amendes infligées restantes de la saison écoulée pour recevoir le quitus de solde de tout compte, on ne peut pas s'en réjouir alors que la première journée est programmée pour demain. En menaçant de déclarer forfait ces 9 clubs «rebelles» et de leur faire perdre la première rencontre par pénalité, le nouveau Bureau de la Ligue installé est allé trop loin.
On ne commence pas un mandat même provisoire (alors qu'on ne connaît pas encore l'état des lieux) par un bras de fer avec des clubs en difficulté qui souffrent le martyre pour être prêts le jour J. Ce n'est pas en grinçant des dents qu'on peut trouver des solutions. Ce gant de fer affiché dès les premiers jours est loin de servir l'image du président de la Ligue, Mohamed Atallah, mais il pourrait, au contraire, lui nuire et la ternir dès le départ.
Le compromis est pourtant possible
La solution est pourtant là. Elle crève les yeux. Pourquoi pas une perche tendue à ces clubs en se contentant d'un engagement écrit de leur part pour autoriser la FTF à déduire les montants exigés de leur compte à la Fédération soit de leurs arriérés des droits TV non honorés de la saison passée, soit sous forme d'avance sur le papier sur leurs droits de la saison actuelle 2024-2025. Le football professionnel est un produit qui se vend et les clubs sont les principaux acteurs de ce marché.
Sans eux, rien n'est possible. Alors pourquoi ne pas tenir compte de leur rôle prépondérant dans la promotion de l'image de notre football et dans la commercialisation de notre championnat aux chaînes qui en profitent largement en matière de publicité et de sponsoring ? Parler sur un ton aussi «arrogant» avec des clubs qui ont accepté de consentir les gros sacrifices financiers pour céder les droits TV à la chaîne publique nationale pour un tarif des plus dérisoires et pas encore encaissé, c'est nettement à côté de la plaque.
Kamel Idir, le président du Comité de normalisation, doit faire attention à de tels dérapages. Il est venu pour aider, pour faire avancer les choses et pas pour chercher ce genre de bras de fer inutiles et remuer davantage le couteau dans la plaie.