Cameroun: Nathalie Nanvou Feudjio - «L'enveloppe du Bip dans le Nde est estimée à 1 604 290 000 Fcfa pour 69 pr

interview

Après le cadre de concertation tenu le 21 août dernier dans la commune de Bassamba, la déléguée départementale du ministère de l'Économie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire du Ndé donne des précisions relatives à la dotation et aux difficultés rencontrées dans l'exécution du budget d'investissement public dans sa zone de compétence.

Vous étiez à Bassamba le 21 août dernier pour une réunion avec les parties prenantes du Budget d'investissement public (Bip). De quoi était-il question ?

La commune de Bassamba a abrité le 21 août 2024, notre traditionnelle rencontre du cadre de concertation mensuelle autour du préfet du département du Ndé. Il est question dans cette rencontre d'évaluer l'état d'avancement des projets d'investissements publics, toutes sources de financements confondue, afin de lever les éventuels goulots d'étranglement, d'encourager et vulgariser les bonnes pratiques ; l'objectif recherché étant de booster l'exécution physico-financière de l'investissement public pour le bien-être des populations.

Ce cadre regroupe autour du préfet, les délégués départementaux du Minepat, du Minmap, du Minddevel ; les ingénieurs de l'Etat que sont les délégués du Minee, du Mintp, du Mindhu, le chef service du patrimoine, le chef section génie rural ; le contrôleur financier, le receveur des finances, les maires, et bien d'autres. A la base, le cadre de concertation doit se tenir à la préfecture.

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Mais dans le souci de toucher du doigt les réalités du terrain, nous avons opté pour les rotations dans les communes. Cela nous permet de faire d'une pierre deux coups en visitant des chantiers après la séance de travail.

Quelles ont été les recommandations issues de cette rencontre ?

Pour ce mois d'aout nous n'avons pas eu grand-chose en termes de recommandations, car au fil des mois, beaucoup de problèmes ont été progressivement résolus grâce aux recommandations scrupuleusement mise en œuvre. Lors de cette session, la commune de Bazou a été identifiée comme le maillon faible du département, de ce fait il a été recommandé que le cadre de concertation qui devrait être tenu à Bazou au mois d'octobre soit ramené au mois de septembre question de mieux cerner le fond du problème dans cette commune. A cette occasion, les prestataires de la commune de Bazou seront également conviés.

Pouvez-vous dresser l'état des lieux du Bip dans le Ndé ?

Je voudrais au premier regard relever que toutes les parties prenantes ont bonne conscience des défis et des enjeux visant à assurer les meilleures conditions de vie des populations. En attendant d'avoir les précisions sur les dotations ponctuelles reçues dans le département du Ndé, l'enveloppe du Bip est estimée à 1 604 290 000 Fcfa pour 69 projets.

On enregistre au 21 août 2024 un taux d'exécution physique de 47%, bien loin des 66% escomptés à cette période de l'année. Le taux financier est de 32,6%. De façon générale, les difficultés à relever pour l'exécution du BIP 2024 sont entre autres : le non-respect du journal de programmation par les maîtres d'ouvrages, et qui dit retard dans le début des contractualisations, dit aussi retard dans le début de l'exécution physique ; le non-paiement des frais de session d'années antérieures des membres des commissions internes de passation des marchés, qui a souvent donner lieu à des grèves de la part des présidents de commissions, avec pour conséquence le retard dans la contractualisation des projets.

On note également l'épineux problème de maturation de projet ; nous avons enregistré au moins trois projets suspendus dès le démarrage des travaux pour litige foncier, également des projets qui ont dû faire face à des recadrages de devis à cause de certains aspects non pris en compte lors de la maturation.

Un autre problème et qui n'est pas des moindre c'est celui du non-paiement des décomptes passés et même présents de certains prestataires, d'où la lenteur observée dans certains chantiers, voire même l'abandon, car lesdits prestataires sont essoufflés financièrement et attendent les paiements.

Avez-vous d'autres institutions qui ont des missions similaires en dehors du cadre du Bip ?

Bien évidement. Nous avons d'autres partenaires bien investis dans le département à l'instar du Fonds spécial d'Équipement et d'Investissement intercommunale (Feicom), avec des projets de construction de l'hôtel de ville de Tonga, et du marché central de Bangangté qui ont été inaugurés il y a quelques semaines ; les travaux de construction d'un réseau d'approvisionnement en eau potable (AEP) à Bassamba en cours d'exécution, entre autres. Nous avons également le Fonds routier qui a des projets de plus de 500 millions Fcfa en cours d'exécution dans plusieurs arrondissements du département.

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