C'est durant la première semaine d'août que deux détenues de la prison des femmes ont dénoncé des actes de harcèlement et de menaces d'une haute gradée du centre pénitentiaire de Beau-Bassin. Ces incidents, qui auraient débuté en juillet, ont été rapportés à la direction. Les deux détenues ont également demandé que l'affaire soit référée à la police, exprimant des inquiétudes pour leur sécurité personnelle ainsi que celle de leurs familles.
Selon les informations recueillies, cette affaire a pris racine lorsqu'une détenue a été découverte en possession d'un téléphone portable, détenue proche d'un prisonnier avec lequel la haute gradée aurait également entretenu des relations. Ce lien suspect a jeté un voile de doute sur l'intégrité de la haute responsable, qui aurait alors réagi en tentant de réduire les deux détenues au silence par des menaces. Ces dernières ont affirmé que l'officière en question leur aurait fait des menaces explicites, se vantant d'avoir le pouvoir de manipuler la gestion du centre pénitentiaire à sa guise.
Elle aurait affirmé être en mesure d'envoyer n'importe quel détenu à l'hôpital, insinuant ainsi qu'elle pourrait exercer des représailles si ses actes étaient révélés. Dans un geste d'intimidation supplémentaire, l'une des détenues aurait été avertie de «penser à sa famille et à ses enfants», faisant également allusion à son époux, lui aussi incarcéré. Les menaces ont été faites à plusieurs reprises dans l'Induction Room de la prison.
Face à cette situation, les deux détenues ont non seulement alerté la direction de la prison, mais ont également réclamé une protection policière pour elles-mêmes ainsi que leurs proches. La peur des représailles est palpable alors que la haute gradée semble les soupçonner d'avoir dénoncé ses agissements.