Cameroun: L'ex-directeur de l'audiovisuel public Amadou Vamoulké à nouveau condamné

Au Cameroun, l'ancien directeur général de la radio-télévision nationale CRTV, Amadou Vamoulké, a été condamné à 20 ans de prison mercredi 28 août. Il a été jugé pour « détournement de fonds public » par le Tribunal criminel spécial de Yaoundé et ce verdict fait suite à une première décision de justice sur le même fondement en 2022. Il avait alors été condamné à 12 ans de prison.

Amadou Vamoulké, directeur général de l'audiovisuel public Cameroon Radio and Television (CRTV) de 2009 à 2016, a été condamné par le Tribunal criminel spécial de Yaoundé à 20 ans de prison. Cette peine vient s'ajouter à une première condamnation à 12 ans de prison pour détournements en 2022, dans une affaire qui avait connu plus de 150 renvois devant la justice.

Une décision « illégale » pour ses proches

« Cet homme intègre a été une nouvelle fois condamné par un tribunal de juges qui sont pris en otage par le pouvoir. La sentence est rédigée à l'avance par l'actuel garde des Sceaux. C'est une sentence illégitime. Déjà, du fait que, au regard de la loi camerounaise, aucun des juges ne peut prétendre avoir participé à l'intégralité de cette procédure, donc, de l'ensemble des audiences », a réagit le fondateur du comité de soutien à Amadou Vamoulké, Alain Massé. Ce dernier est également ancien directeur général de Radio France.

La Cour suprême du Cameroun a été saisie suite à la condamnation d'Amadou Vamoulké, dont l'état de santé s'est fortement détérioré.

« Cette décision est illégale, il a été condamné sur des bases totalement fallacieuses. On l'a condamné pour avoir détourné 2,143 milliards de francs CFA des caisses de la CRTV. Or, cette somme correspondait à un bilan actif de son prédécesseur sur des factures non payées. C'est-à-dire que cet argent n'est jamais rentré dans les caisses de la CRTV. On voit mal comment il aurait pu détourner ces sommes et on espère vivement que, compte tenu de son état de santé déplorable après huit ans d'emprisonnement illégal, Amadou Vamoulké sera libéré », ajoute Alain Massé.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.