Discret depuis un certain moment, l'ancien député Tiako i Madagasikara (TIM), Emilien Ramboasalama, a brisé le silence en apportant son point de vue concernant les affaires nationales mais aussi la dynamique politique dans le pays.
L'ex-député du 4ème arrondissement figure parmi les adeptes d'un réel changement de pratique politique pour amorcer un véritable progrès, aussi économique que politique. « Avec la situation actuelle, une autre crise politique sera insupportable pour les Malgaches », a-t-il d'ailleurs souligné, hier. « Ceux qui ne sont pas au pouvoir ne devraient pas se presser à s'opposer bêtement ou à vouloir à tout prix semer le trouble », a poursuivi l'ancien député, tout en indiquant qu'« ils doivent oeuvrer pour le progrès de la nation peu importe son appartenance partisane ». S'il ne s'agit pas d'un clin d'oeil aux dirigeants actuels, le langage de l'ancien élu montre l'état de ses relations avec le Tiako i Madagasikara à l'issue des dernières élections législatives.
Trahi
En instance de divorce avec sa famille politique, Emilien Ramboasalama, regrette la tournure que cette relation a prise. Ce qui l'a vraiment choqué, c'est surtout le comportement de l'opposition. « Tout le monde a probablement remarqué qu'après la crise de 2009, le parti et la plateforme dirigés par Marc Ravalomanana n'ont pas fait de l'opposition un moyen pour améliorer le quotidien des Malgaches mais tout simplement un moyen d'avoir des sièges et de servir l'intérêt de quelques individus », a-t-il soutenu tout en précisant qu'il fait encore parti du TIM. L'ex-député de préciser que « toutes les luttes et manifestations menées depuis ce temps n'ont pas apporté d'amélioration ni du développement ». Ainsi, Emilien Ramboasalama se sent trahi, tout comme beaucoup de personnes, a-t-il dit.
Coup de main
« Tous ceux qui sont animés par le patriotisme devraient soutenir les dirigeants et cela sans aucune considération de couleur politique », a confié l'ancien député qui a affiché sa volonté, en tant qu'officier retraité, de « vouloir collaborer avec le président Andry Rajoelina et le régime actuel ». Il ne s'agit pas, selon ses explications, d'un choix motivé par le siège mais d'une réponse à l'appel du président Andry Rajoelina pour tous ceux qui veulent lui donner un coup de main. En tout cas, avec la conjoncture qui prévaut dans le pays, le colonel donne la priorité au développement du pays. De plus, Emilien Ramboasalama a déclaré qu'il est disposé à mettre ses expériences au service de la Nation si cela s'avère nécessaire.