Afrique de l'Ouest: Qualifications CAN 2025 - Sénégal-Burkina Faso 26 Lions, sans Boulaye Dia mais avec El Hadji Malick Diouf

En direction des deux premières journées de la qualification à la CAN 2025, contre le Burkina Faso le 6 septembre à Dakar et en déplacement contre le Burundi à Lilongwe (Malawi), Aliou Cissé a dégagé hier, vendredi 30 août une liste de 26 joueurs.

Pour ce nouveau départ, le sélectionneur des Lions opte pour la continuité. El Hadji Malick Diouf reste le seul novice du groupe. Les changements ont été notés sur les absences de Dion Lopy, Abdoulaye Niakhaté Ndiaye ou encore Arouna Sangante et Boulaye Dia.

Le sélectionneur des Lions a dévoilé hier, vendredi 30 août, son groupe pour les deux premières journées des éliminatoires la CAN 2025. L'équipe du Sénégal démarre la compétition au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio avec le duel qui l'opposera le 6 septembre, au Burkina Faso. Trois jours plus tard, il fera face au Burundi (lundi 9 août à Lilongwe au Malawi). Comme attendu, le sélectionneur Aliou Cissé n'a pas opéré de changement majeur. Il a opté pour la continuité par rapport aux groupes des derniers matchs en juin dernier contre la RD Congo (1-1) et la Mauritanie (0-1). Dans cette liste de 26 joueurs, la convocation du piston gauche El Hadji Malick Diouf, évoluant dans le championnat de République Tchèque, est la seule nouveauté du groupe. On peut y ajouter d'autres absences comme celles d'Arouna Sangante, Dion Lopy, Addoulaye Niakhaté Ndiaye. Mais aussi de Boulaye Dia dont le retour était attendu après la régularisation de sa situation en club et son transfert de Salernitana à la Lazio de Rome.

El Hadji Malick Diouf : « il est l'avenir de l'équipe »

En conférence de presse, le technicien sénégalais a expliqué son choix sur son nouveau joueur El Hadji Malick Diouf tout en revenant sur certains de ses options tactiques. «C'est un garçon qui est en train de faire un bon début de saison avec le Slavia Prague. Nous sommes dans le souci de se renforcer sur les côtés et sur ce côté gauche, on a Ismaïl Jakobs et Ismaila Sarr a pu jouer dans ce secteur et a été efficace. Mais avoir un garçon comme Diouf, c'est un bon pedigree et il n'a que 19 ans . Il est l'avenir de l'équipe et le faire venir très tôt pour qu'il s'imprègne du groupe et des réalités de la sélection est très très bon. Il y a une nouvelle génération U-20 qui est en train d'arriver. J'ai vraiment espoir pour le football sénégalais», explique-t-il.

L'intégration des jeunes joueurs entre, selon le coach national, dans la dynamique, d'apporter du sang neuf tout en assurant une certaine continuité. « Je suis là depuis plus de 13 ans. Si c'était un autre entraineur, il arriverait avec ses joueurs. L'avantage que j'ai et que nous avons toujours renouvelé. L'équipe nationale de 2017 n'est pas la même que celui de 2019. On a toujours le souci d'apporter du sang neuf en ayant une certaine continuité. Il y a une génération qui a énormément donné pour l'équipe nationale. Chaque génération va toucher une fin. Ce qui est important, ce n'est pas seulement une équipe compétitive mais de penser à l'avenir afin de laisser un legs à ceux qui arrivent. Cette équipe nationale est à la recherche de deux générations. El Hadji Malick Diouf en fait partie », indique-t-il.

« Nous essayons de nous renforcer sur plusieurs postes »

Aliou Cissé a en profité pour faire le point sur ces options tactiques sur la défense à trois et particulièrement sur les postes latéraux. « Nous essayons de nous renforcer sur plusieurs postes. Si tu suis l'équipe nationale, certaines postes sont des postes à problème. Cela ne date pas d'aujourd'hui. Ce poste d'arrière gauche pose problème depuis les années 80. Quelle est la pertinence de passer à une défense à trois ? Alain Giresse l'avait testé. Ce qui avait motivé le choix. Moi, c'est un choix tactique. Avant que je positionne Krépin Diatta à ce poste-là, beaucoup de gens ont critiqué. Après la Coupe d'Afrique tout le monde était d'accord qu'il pouvait jouer à ce poste. Habib Diarra a déjà joué à ce poste à Strasbourg. Il a évolué en tant que piston gauche et droit. C'est un athlète de haut niveau, capable de jouer partout. Dans le futur, je souhaite qu'il intègre le groupe. Pour l'instant, j'ai besoin de lui, en tant que piston droit»

« Il est important de bien rentrer dans ses éliminatoires »

Le coach des Lions est revenu sur les « Étalons », premiers adversaires du Sénégal et l'importance du premier match annoncé comme compliqué. « Nous serons face au Burkina Faso vendredi prochain. Ce sera un match très compliqué pour nous. Nous allons bien le préparer. Malgré un temps de stage très court. Trois jours après, nous allons faire le déplacement. Le Burkina est égal à la RD Congo. Le Burundi est en train de progresser.

Le Burkina Faso est une très belle équipe. Il est constitué de très bons joueurs qui jouent partout en Europe. Effectivement, la génération des Bertrand Traoré est finie. C'est une génération qu'on a joué lors des éliminatoires 2018 et puis lors de la fameuse demi-finale de la CAN 2021. Ce sont des matchs difficiles qu'on a disputés et contre de grands joueurs. A nous de bien se préparer, se concentrer pour pouvoir empocher les six points sur ses deux matchs, de grands techniciens. Il est important de bien rentrer dans ses éliminatoires en empochant les trois points chez nous. Après, on verra à l'extérieur. Nous respectons le Burkina Faso», relève-t-il.

« On a des arguments pour aller au bout »

Poursuivant son propos, le coach national, estime qu' au regard des statistiques, le Sénégal reste dans une période positive et dispose des arguments pour s'imposer. «Maintenant, on a des arguments pour aller au bout et de mettre tous les ingrédients de notre côté. C'est une équipe que nous respectons, que nous prenons au sérieux. C'est une équipe avec de très bons joueurs. De plus, nous sommes une équipe extrêmement performante. Vous évoquez de buts marqués, mais nous n'en avons pas pris beaucoup. Observez les données statistiques des dix derniers matchs ou des douze derniers matchs. Sur les douze derniers matchs, il y a eu 23 buts inscrits, 3 buts encaissés, 2 sur coups de pied arrêté, et le dernier, celui de la RDC... En excluant les ratios des situations que nous créons, nous pourrions encore inscrire beaucoup plus que 23 buts sans en encaisser lors des 12 derniers matchs. Pour les statistiques, le Sénégal a marqué 23 buts et encaissé 3 buts. Nous sommes dans une période positive, malgré tout ce que les gens peuvent dire. C'est ça la vérité », déclare-t-il.

Renouvellement du contrat : « J'ai la parole de mes dirigeants »

Interpellé sur son contrat qui expire ce samedi 31 août, le sélectionneur du Sénégal n'en fait pas un cas et dit ne pas dit être concentré sur ses prochains matchs. Tout en restant toutefois à l'écoute de la Fédération sénégalaise de football. « Le président de la Fédération sénégalaise a eu à communiquer là-dessus. Nous attendons la suite. Contrat ou pas, il n' y a rien à changer sur la motivation. N'oublions pas que, avant d'être sélectionneur de l'équipe nationale A, j'étais sélectionneur de l'équipe olympique. Le Sénégal est mon pays et ce n'est pas une question de contrat qui me lie. J'ai la parole de mes dirigeants, j'ai la confiance du président et du bureau exécutif. Il n'y a aucun souci. On le signera quand il le faudra. Ce qui est important, ce sont les deux matchs. Ces deux matchs seront très importants pour le Sénégal. Le Sénégal ambitionne d'aller gagner une deuxième CAN, une deuxième étoile. Il faut faire focus sur le Burkina Faso et le Burundi », annonce-t-il.

Mobilisation des supporters : «Je suis nostalgique de Sénégal-Égypte»

Aliou Cissé n'a pas manqué d'appeler le public à venir masse au Stade Abdoulaye Wade. Comme ce fut le cas du premier match Sénégal-Égypte disputé au stade Diamniadio. Une rencontre qui, selon le technicien sénégalais, reste une référence en terme de mobilisation.

« Quand c'est important, quand on a besoin des supporters, ils ont montré qu'ils étaient capables d'être là. Le péage est compliqué. Il devient difficile pour quelqu'un qui quitte Dakar pour un match à 19 heures. S'il part à 17 heures, il doit regarder la fin du match. Il serait peut-être de faciliter réellement la circulation de tous nos supporters afin qu'ils puissent trouver d'autres voies pour rallier le stade lors de ces jours de matchs.»

« J'attends donc des vrais supporters qui poussent l'équipe »

«L'affluence n'a pas baissé, si vous observez les derniers matchs en deuxième période, c'est là que pratiquement tous les supporters viennent. C'est là où j'appelle le public. Il est impossible d'avoir un stade comme celui d'Abdoulaye Wade avec cinq mille spectateurs. On nous demande d'être bon et de remporter nos matchs, on nous donne des objectifs. Mais ces objectifs ne seront pas atteints sans eux. Nous, nous avons besoin de notre public, de nos supporters. Je suis nostalgique de Sénégal-Égypte et tous les matchs de l'équipe nationale du Sénégal doivent être comme ça. Il y a des possibilités que ces matchs le soient. Pour pousser l'équipe à aller de l'avant. Elle en a besoin. Contre la RDC, je n'ai pas senti les supporters, j'avais vu des spectateurs. J'attends donc des vrais supporters qui poussent l'équipe dans des moments difficiles comme dans la joie», souligne-t-il.

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