Kaolack — Une réflexion a été engagée sur le programme Changement climatique, agriculture et sécurité alimentaire (CCASA) pour identifier des problèmes lies à la fonctionnalité de certaines stratégies au niveau local, a-t-on appris du coordonnateur national dudit programme, Djibril Diagne.
Le programme qui porte surtout sur l'accroissement de la résilience des acteurs face aux effets néfastes des changements climatiques, est sur le point de valider une étude diagnostic et de proposition d'une stratégie d'autonomisation et de pérennisation de cette initiative, a expliqué M. Diagne, lors d'un atelier ouvert jeudi à la direction régionale du développement rural de Kaolack.
Le programme Changement climatique, agriculture et sécurité alimentaire est logé au ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Elevage. Il bénéficie de l'accompagnement du projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur (PROVAL/CV).
"Ce diagnostic s'inscrit dans le cadre de la pérennisation des activités de la plateforme. Depuis 2013, avec la rectification de l'Accord de Paris [sur le climat], les pays ont l'obligation de reporter tout ce qui est effort en matière d'adaptation ou d'atténuation pour lutter contre les changements climatiques", a signalé Djibril Diagne.
"Il y a une impérieuse nécessité de redynamiser ces cadres au niveau local pour disposer de données exhaustives de qualité pour pouvoir faire le rapportage correctement à l'échelle internationale", a-t-il souligné.
Les changements climatiques affectent aussi bien l'agriculture que "toutes les autres activités de la vie", a rappelé le chef de l'antenne régionale du PROVAL/CV de Kaolack, Mamadou Camara.
Il a relevé que le diagnostic qui a été fait au niveau des huit régions d'intervention du projet a permis d'identifier les plateformes fonctionnelles et les antennes étaient en léthargie dans d'autres localités.
Il a fait constater, en évoquant ce diagnostic, que si certaines localités disposent de plateformes, d'autres ont des Groupes de travail pluridisciplinaires (GTP), alors que d'autres encore disposent des deux structures.
"Il faut aller véritablement vers une fusion ou une mutualisation des ressources pour une durabilité", a proposé Mamadou Camara.
S'agissant du plan d'action amendé durant cet atelier, il y a lieu de trouver la meilleure formule pour une pérennisation et une appropriation par tous les acteurs concernés, a-t-il soutenu.