Matam — Le nouveau gouverneur de Matam (nord), Said Dia, s'est engagé, samedi, à "assurer pleinement" son rôle de chef de l'exécutif de cette région "avec loyauté et fidélité", en s'attelant à "libérer les énergies et les expressions", pour amener cette circonscription administrative à exploiter ses potentialités de manière judicieuse.

"Je m'engage pleinement à assurer mon rôle de chef de la circonscription administrative de Matam avec loyauté et fidélité. Je ne ménagerai aucun effort pour un succès éclatant de notre lourde, exaltante et difficile tâche", a-t-il déclaré, à l'occasion de son installation par le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique, le général Jean-Baptiste Tine.

Selon Saïd Dia, "le vaste chantier de développement de la région de Matam nécessite l'exploitation judicieuse de ses potentialités, à tous les niveaux, sans négliger la position géographique de la région et sa richesse culturelle".

Pour ce faire, "il faut, à travers des tribunes appropriées, libérer les énergies et les expressions, qui permettront à la région d'emprunter les chemins du progrès", a préconisé le nouveau gouverneur de Matam.

"Toutes nos actions doivent converger vers l'essentiel pour être constructives. Pour cela, je porterai à l'attention des plus hautes autorités de l'État, sous le couvert du ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique, toutes les préoccupations des populations de Matam" a-t-il promis.

M. Dia a invité les populations de la région de Matam à renforcer leur unité pour faire face aux nombreux défis qui les attendent et les interpellent.

Mouhamadou Moctar Watt, son prédécesseur, est revenu sur quelques faits saillants de sa gouvernance, entre 2019 et 2024.

Il a cité la gestion de la pandémie de la COVID-19, rappelant que la région de Matam, la dernière à être infectée, a été la précurseure de la prise en charge de cette maladie en dehors d'un Centre de traitement des épidémies (CTE).

La gouvernance du secteur des mines a été améliorée dans la région de Matam, a-t-il affirmé, ajoutant qu'à cet égard, il lui a été donné "l'opportunité de contribuer à l'aboutissement du dossier des premiers paiements des impenses par la Société minière de la Vallée (SOMIVA)".

"Au chapitre des transports, c'est avec satisfaction que j'évoque le règlement du conflit à la gare routière régionale de Ourossogui", a-t-il soutenu.

Il a signalé que sa prise de service avait coïncidé avec une période où le secteur était plongé dans "une profonde crise marquée par le maraudage, qui était exigé en règle en pleine commune de Ourossogui".

Le gouverneur sortant a dit avoir agi avec "fermeté", "tact" mais avec de "l'entregent" pour "arriver à une solution avec l'organisation de nouvelles élections dont l'aboutissement fut la mise en place d'un bureau".

Jean-Baptiste Tine s'est dit satisfait de "l'excellent travail" que le gouverneur sortant a accompli à la tête de la région de Matam, ajoutant que Mouhamadou Moctar Watt a réussi à redonner à cette dernière "une image à la fois reluisante et rassurante".

"Par son professionnalisme et sa rigueur, il a su apporter des réponses positives et des solutions aux préoccupations de ses administrés qui ont fini par se sentir protégés, écoutés, associés et pris en compte. Ses actions à la tête de cette région laissent des échos favorables au sein de la population de Matam", a déclaré M. Tine.

Pour le ministre de l'Intérieur, le gouverneur Watt "mérite la reconnaissance de la nation pour ses bons et loyaux services, qui lui ont valu la confiance renouvelée du chef de l'État en le nommant gouverneur de la région de Kaolack (centre).

Selon lui, le nouveau chef de l'exécutif régional de Kaolack est "un adepte du travail bien fait et est à cheval sur l'éthique et la déontologie".