Ile Maurice: Des enfants victimes de maltraitance secourus

Les officiers de la Child Development Unit (CDU) ont fait plusieurs descentes jeudi. Deux d'entre elle se sont avérées fructueuses : trois enfants ont été placés à l'hôpital alors qu'un homme a été arrêté. Une enquête pour les deux cas a été ouverte.

Une des descentes a été faite à Congomah. Cela, à la suite d'un appel sur la hotline de la CDU jeudi. Une équipe spécialisée, comprenant une psychologue et des agents de la Brigade pour la protection de la famille, s'est rendue sur place, accompagnée d'une responsable de la protection familiale et sous la supervision de la police. Avec l'accord de la grand-mère maternelle des enfants, les autorités ont pénétré une maison où se déroulait une situation inquiétante.

À leur arrivée, ils sont tombés sur un homme de 25 ans, le père des enfants, dans un état inacceptable : il était nu et exposait ses parties génitales devant ses deux enfants en bas âge, âgés de trois et quatre ans. La maison était également en très mauvais état, avec des conditions d'hygiène déplorables et un désordre général. Ces circonstances ont été jugées inappropriées pour le développement et la sécurité des mineurs. Immédiatement après cette descente, les enfants ont été enlevés de leur domicile et conduits à l'hôpital Dr A. G. Jeetoo, Port-Louis, pour des examens médicaux. Les analyses n'ont pas révélé de signes d'abus sexuel, mais les enfants ont été examinés et suivis par une psychologue pour évaluer leur état psychologique. Ils ont été admis dans une unité pédiatrique, où ils sont pris en charge, en compagnie de leur mère.

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Après une autre descente, un habitant de Solferino a été placé en état d'arrestation pour des actes de maltraitance sur sa fille de dix ans. Sous la supervision de la police, l'homme a été interpellé et conduit au centre de détention de Vacoas en attendant sa comparution devant le tribunal, hier, vendredi. Les autorités n'ont pas tardé à réagir après la gravité des faits rapportés par une équipe de la CDU.

Tout avait commencé quelques jours plus tôt, le 23 août, lorsque la directrice d'une école locale avait alerté les officiers de la CDU de ce cas. Inquiète après avoir remarqué des signes troublants chez la fillette elle avait demandé une intervention rapide. Une équipe de protection s'était rendue à l'école pour interroger l'enfant, qui a alors révélé l'horreur qu'elle vivait chez elle. Le 19 août, la fillette pleurait sans arrêt, un comportement qui aurait déclenché la colère de son père. Selon son témoignage, l'homme aurait utilisé des câbles de chargeur pour lui attacher les poignets et les chevilles.

Il l'aurait ensuite immobilisée en lui bloquant le cou avec le coude et les pieds avec les genoux. De plus, il l'aurait brûlée à six endroits sur le ventre avec une cigarette allumée, avant de la frapper violemment à l'aide d'une ceinture. Face à ce récit bouleversant, la fillette a immédiatement été emmenée à l'hôpital Victoria, Candos, pour recevoir les soins nécessaires. L'intervention rapide du personnel de l'établissement scolaire, suivie de celle des services de protection, a permis de mettre fin à ces abus et d'assurer la sécurité de l'enfant. Le père, désormais sous les verrous, fait face à des accusations graves.

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