En République démocratique du Congo, le Syndicat des enseignants du Congo (Syeco) a annoncé, vendredi 30 août, que ses membres ne reprendront pas les cours, lundi 2 septembre.
Selon le Syeco, cette décision fait suite à l'incapacité de l'État congolais à respecter ses engagements envers les enseignants. Les enseignants et le personnel de l'Éducation rappellent qu'ils avaient fixé un ultimatum au gouvernement pour qu'il réponde à leurs revendications - nombreuses et cruciales pour améliorer leurs conditions de vie - mais celui-ci n'a pas donné suite.
Parmi les principales revendications, le Syeco exige l'octroi d'un salaire minimum de 500 dollars américains, soit environ 1 500 000 francs congolais, afin d'assurer une vie décente aux enseignants et de couvrir les besoins de base des ménages.
Ils demandent également la mécanisation des enseignants non identifiés, c'est-à-dire l'intégration officielle de tous les enseignants dans la fonction publique, ainsi que la mise en place d'une retraite honorable par la Sécurité sociale pour l'ensemble des enseignants, qu'ils soient en activité ou retraités.
Le paiement de plus de 17 mois de primes d'encadrement pour les agents des services centraux et le paiement de la prime spécifique pour les inspecteurs sont aussi exigés.
De plus, ils réclament la suppression des zones salariales qui, selon eux, créent des inégalités de traitement entre les enseignants des différentes régions du pays.
Les enseignants demandent par ailleurs le règlement des arriérés de salaire, soulignant que de nombreux enseignants subissent des retards qu'ils qualifient de chroniques de la part de certaines banques.
Le Syeco dénonce, en outre, le non-respect des promesses faites par le gouvernement lors de la dernière commission paritaire. Le gouvernement s'était engagé à verser un montant de 50 000 FC avant la rentrée scolaire 2024-2025, un engagement qui n'a pas été tenu.
À lire aussi
RDC: mouvement de grogne des professeurs d'université non payé
