Au Maroc, ces derniers jours, des pluies torrentielles se sont abattues en plein désert, provoquant des dégâts (champs ravagés, routes submergées, un pont en construction emporté) dans la province de Ouarzazate notamment, où une mère et sa fille ont été tuées par la montée des eaux. Confronté au changement climatique, le Maroc doit s'attendre à l'avenir à une recrudescence de ces phénomènes météorologiques exceptionnels.
Une rivière asséchée qui devient brusquement aussi large qu'un fleuve. Au Maroc, les images en provenance du désert sont impressionnantes. Dans la région de Smara, 32 millimètres de pluie sont tombés, en seulement quelques heures.
« L'instabilité météorologique récente dans le sud du Maroc est principalement du aux remontées du front tropical vers le nord », explique Houcine Youaabed est responsable de la communication à la direction générale de la Météorologie. Il parle d'un phénomène naturel, accentué par le changement climatique. « Cette montée est un peu exceptionnelle. Le réchauffement climatique entraîne généralement des perturbations dans les schémas météorologiques habituels. Il y a une augmentation de la fréquence et de l'intensité des phénomènes extrêmes tels que les orages violents ou les vagues de chaleur. »
Recharge des nappes phréatiques
De nouvelles pluies sont déjà annoncées. « La semaine, surtout à partir de mercredi, il y a une montée du front intertropical attendu, ce qui pourra entrainer aussi des averses orageuses. Ces pluies vont notamment recharger les nappes phréatiques et les barrages locaux. Et ça peut apporter des réserves d'eau précieuses. » Un peu de répit pour ces régions du Maroc. Le Royaume qui fait face à la sécheresse depuis six ans.