Niger: Les pluies torrentielles font de nombreux morts et causent des dégâts considérables à Maradi

Au Niger, des pluies torrentielles se sont abattues vendredi 30 août sur la ville de Maradi, dans le sud du pays, et tombaient encore le lendemain matin. Plus de 160 millimètres d'eau sont tombés en deux heures. Presque toute la ville est impactée : une vingtaine de morts estimés, dans l'attente d'un bilan officiel. Des centaines de maisons sont effondrées.

Les images tournent en boucle sur les réseaux sociaux : la ville de Maradi, la capitale économique du Niger, est sous les eaux : des centaines de maisons se sont effondrées, des ruelles sont devenues impraticables. Dans les anciens quartiers comme Bagalam, Mokoyo, Maradaoua et Limantchi, les maisons sont inondées. L'eau a par endroit atteint plus d'un mètre de hauteur.

Le cimetière de la ville n'est pas épargné. Des images des corps emportés par les eaux sont visibles. Et avec les effondrements de maisons et de latrines en terre argileuse, il faut craindre l'arrivée de maladies comme le choléra.

Vers une pénurie d'eau potable et d'électricité

Abdou Dan Neito, coordonnateur général du collectif des organisations de défense des droits à l'énergie dans la région de Maradi, a fait le tour de la ville dans la matinée du samedi 31 août pendant quatre heures, où il a pu constater les dégâts.

Tous les 17 quartiers de Maradi sont touchés. Il n'y a pas un quartier où il n'y a pas eu effondrement de maison. Et il y a même eu des pertes en vies humaines. Ce sont des milliers de personnes qui sont devenues des sinistrées. Il y a des maisons entières où tout le matériel a été emporté par la pluie. Tout ce qu'ils avaient dans leurs chambres : les lits, les armoires, les chaises... Tout est parti. Je lance un appel à l'État, à la ville, d'essayer de trouver un endroit propice où elle va faire un lotissement et reloger ces personnes. Les routes que je connaissais qui sont goudronnées, malheureusement, elles n'existent plus aujourd'hui. Donc, je sais qu'il y aura un manque d'eau pendant longtemps dans certains quartiers de la ville de Maradi et il y aura encore un manque d'électricité parce que des poteaux électriques sont tombés. Nous avons des problèmes de maladies. Surtout, c'est la période où nous tombons fréquemment malade du paludisme. Maintenant, cela va s'aggraver.

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RFI La production céréalière risque aussi d'être impactée par ces pluies : des milliers de champs sont détruits autour de la ville.

Le sultan et sa délégation se sont rendus sur les lieux. Mais le ciel de Maradi est toujours chargé d'eau et les services météorologiques prévoient d'importants cumuls pluviométriques sur la quasi-totalité de la bande sud du pays.

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