Au Sénégal, les autorités continuent de lancer des chantiers pour obtenir des changements dans de nombreux secteurs. L'un des derniers en date, cette semaine, concerne celui de l'accès de tous les habitants du pays à l'eau potable et pour un coût le plus bas possible. Lors du comité interministériel sur le sujet, qui avait lieu mardi 24 août, il a aussi été question de plusieurs autres mesures à mettre en oeuvre.
Pour savoir comment procéder, le ministère de l'Hydraulique devra cartographier le réseau d'eau et procéder à son évaluation indépendante.
Une requête formulée par le Premier ministre Ousmane Sonko qui devra permettre de répondre aux nombreuses questions que se pose l'exécutif : « C'est important que nous puissions savoir pourquoi le réseau est vétuste, pourquoi on n'a pas procédé au renouvellement du réseau. Qui devait le faire ? Pourquoi il ne l'a pas fait ? Est-ce que des financements avaient été mobilisés pour cela ? »
Mise en oeuvre du Programme national d'accès sécurisé à l'eau et à l'assainissement, élaboration d'un nouveau projet de code de l'eau ou encore la création d'une haute autorité chargée de la régulation du secteur : une trentaine de mesures a été annoncée.
Il a aussi été question des fortes disparités d'accès et de coûts de l'eau entre les zones rurales et urbaines.
Pour Maguette Fall, président de l'Association pour la défense de l'environnement et des consommateurs, c'est un bon début : « Si on pouvait faire en sorte que le coût de l'eau soit moins cher en milieu rural, moi, je crois que nous applaudirions. Tout en sachant qu'en milieu urbain, il y a des zones assez dépourvues. Donc faire en sorte que, à ce niveau-là, il y ait un équilibre qui permette véritablement à toutes les populations d'accéder à un coût raisonnable à l'eau potable. »
Selon le gouvernement, le coût pour financer la politique hydraulique de l'État s'élève à 1 627 milliards de francs CFA. Les parties impliquées doivent se retrouver, en octobre, pour faire un point sur les avancées.