Le Professeur Raymond Ranjeva n'a pas perdu le nord ! L'avant-première du film Nampoina a respectivement été présentée au gymnase couvert et à la salle de spectacle de la grande Maison de la Communication et de la Culture d'Antsiranana les 25 et 29 août derniers.
« Au moment du Congrès Eucharistique National, nous avons proposé aux autorités de l'Église catholique la projection d'un film historique d'intérêt national. Ceci était possible parce que nous avons reçu officiellement la livraison de la production il y a trois semaines après l'achèvement de la version anglaise du sous-titrage, étant donné que la version originale est en malgache... », a confié le Professeur.
En outre, les autorités locales, en l'occurrence le directeur de la Communication et de la Culture, ont demandé une projection pour le public. Nampoina retrace une partie de l'itinéraire historique d' Andrianampoinimerina. Le film commence en 1808, une date charnière durant laquelle le monarque d'Imerina, au crépuscule de sa vie, veut transmettre à son successeur pour concrétiser son projet : « La mer est la limite de mon royaume ». Une nation forte et unifiée, tel est le désir du souverain qui a pu étendre son royaume en «Eni-toko».
Chantre de l'unité nationale, l'auteur a rendu une idée saisissante dans son oeuvre en illustrant la relation indéfectible entre les Merina et les autres groupes humains, à savoir les Antemoro et les Sakalava. Ceci contredit les propos aigris des partisans sécessionnistes de nos jours, criant sur tous les toits qu'Andrianampoinimerina est un conquérant sanguinaire assoiffé du pouvoir.
Composé majoritairement d'enseignants chercheurs, d'universitaires ainsi que des passionnés d'histoire de Madagascar, le public a appris bon nombre de choses sur le personnage principal. Andy, un étudiant à l'Université d'Antsiranana, a avoué ouvertement qu'Andrianampoinimerina était un grand stratège. « Lorsque j'étais en CM2, je ne connaissais que le début et la fin de son règne (1787-1810). Franchement, ce film m'a appris d'énormes choses », a-t-il poursuivi. Bref, Nampoina a fait voyager l'assistance dans le temps pendant 1h47 minutes.
