Comores: Appel à la grève illimitée des routiers

Une vue d'une rue de Moroni, aux Comores (image d'illustration)

Aux Comores, le bras de fer entre le gouvernement et le syndicat des transporteurs, Usukani wa Masiwa, se poursuit. Si le dialogue n'est pas fermé des deux côtés, le syndicat maintient son appel à une grève illimitée à compter du lundi 2 septembre. Au coeur des revendications figurent le paiement de la vignette, le coût du futur permis de conduire qui sera biométrique ainsi que l'état des routes.

Mahamoud Fakridine, ministre de l'Intérieur, rappelle que la vignette, au centre des tensions, est une obligation légale à laquelle la majorité des conducteurs se sont déjà conformés.

Il adresse ainsi un avertissement aux grévistes : « Ce que nous craignons c'est la manipulation faite par les réseaux sociaux, les médias, ou des gens de mauvaise foi. L'État a, lui aussi, le devoir de permettre aux citoyens ou travailleurs qui veulent travailler, qu'on puisse les laisser travailler. Ce qu'on va empêcher, c'est l'entrave qui sera faite par des grévistes à ceux qui sont prêts à travailler ».

Les transporteurs considèrent injuste de payer la vignette, à quelques mois de la fin de l'année, compte tenu de l'état de certaines routes, et maintiennent leur grève.

« Notre rôle est de réclamer des routes en bon état pour que nous et nos voitures puissions circuler sans entrave. Il ne faut donc pas que les gens interprètent mal nos intentions. Nous défendons nos droits et nous irons jusqu'au bout. Nous sommes dans notre bon droit. Nous ne bloquerons aucune route, mais pour ceux d'entre nous qui ne peuvent pas payer la vignette, nos voitures ne circuleront pas. Chaque fois qu'on nous sollicitera pour le dialogue, nous irons défendre nos droits », expliquent-ils.

Le gouvernement dément le coût de 200 000 francs pour le futur permis biométrique, affirmant que le prix n'est pas encore décidé. Il accepte de supprimer les pénalités de retard pour la vignette, mais insiste sur l'obligation de la taxe pour tous les usagers.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.