En République démocratique du Congo, épicentre mondiale du mpox, la rentrée scolaire dans l'incertitude et sous menace de propagation du virus qui a déjà fait près de 700 morts dans le pays. Les classes des écoles primaires publiques sont bondées. Mais vendredi, lors de la réunion du conseil des ministres, le gouvernement a affirmé qu'il « n'y a pas de raison d'envisager le report de la rentrée scolaire ».
Ce message de Raïssa Malu, la ministre de l'Éducation de RDC, passe en boucle dans certains médias. « Je voudrais vous rassurer qu'il y a une étroite collaboration avec le ministère de la Santé pour s'assurer que nos écoles restent sûres. Que les conditions soient assurées pour nos élèves au sein de l'ensemble de nos établissements. Le ministère de la Santé va diffuser un ensemble des messages que notre administration va relayer. » Il est notamment recommandé aux écoles, aux parents et aux élèves « d'observer les mesures barrières ».
Des parents s'inquiètent. Beaucoup pourraient retenir leurs enfants à la maison, mais David Diatezwa, président de l'association nationale des parents d'élèves, à un autre message à délivrer : « C'est la paix dans l'âme que nous enverrons les enfants ce 2 septembre à l'école. »
Souvent, il y a des questions de comorbidités. Ces enfants sont fragilisés par d'autres maladies telles que la rougeole.
Risque de grève
L'autre menace de cette rentrée n'est pas que sanitaire. Classés parmi les moins payés du pays, les enseignants ont déposé un préavis de grève qui commence ce lundi 2 septembre. Ils exigent des augmentations de salaire d'au moins 400 %. La majorité touche moins de 140 dollars par mois. Cécile Tshiyombo, présidente du syndicat des enseignants du Congo (Syeco). « Il n'y a pas classe. Que le chef de l'État s'en occupe puisque ça devient peut-être une question politique sinon il y a une batterie d'actions qui vont être déroulées. L'enseignant craie à la main souffre. Aujourd'hui, les enseignants exigent à ce que le gouvernement leur verse 500 dollars. Nous avions préféré avoir un dialogue, mais il n'y a pas eu dialogue. »
Si le gouvernement parle pour l'heure de 25 % d'augmentation. Les enseignants se disent ouverts au dialogue et attendent de véritables négociations.