Le Ghana, deuxième producteur mondial de cacao, prévoit d'augmenter les ventes au comptant de cacao, car il prévoit de récolter moins de la moitié de son objectif de 1,5 milliard de dollars pour financer la prochaine campagne agricole, selon le ministre de l'agriculture Bryan Acheampong.
En règle générale, les ventes au comptant représentent 10 à 30 % des ventes totales de cacao du Ghana, mais le pays cherche désormais à s'appuyer davantage sur les ventes sans garantie après avoir manqué des prix records pour le cacao en raison de contrats préengagés.
Les contrats à terme sur le cacao ont dépassé les 11 700 dollars la tonne à New York en avril, mais le Ghana n'a pas pu profiter de cette hausse, car il avait déjà bloqué des prix plus bas pour sa production. Le passage aux ventes au comptant est considéré comme une stratégie visant à mieux s'aligner sur les conditions actuelles du marché. Le Ghana a également du mal à obtenir un nouveau prêt syndiqué de la part de prêteurs étrangers, qui financent traditionnellement la production de cacao.
Points clés à retenir
La dépendance accrue du Ghana à l'égard des ventes de cacao au comptant reflète un pivot stratégique en réponse aux défis de financement et aux opportunités manquées de capitaliser sur les prix record du cacao.
Les difficultés du pays à obtenir un prêt syndiqué complet auprès de prêteurs étrangers pourraient avoir de graves répercussions sur la prochaine campagne agricole, le Ghana Cocoa Board ayant réduit son objectif de production de cacao pour 2024-25 à 650 000 tonnes en raison de conditions météorologiques défavorables.
L'insuffisance potentielle du financement du cacao, combinée à la nécessité d'importer des quantités importantes de maïs et de riz pour éviter une crise alimentaire, souligne les défis économiques plus larges auxquels le Ghana est confronté alors qu'il traverse cette période critique pour son secteur agricole.