C'est sans surprises que l'opinion a appris dans la journée de samedi l'exclusion définitive de Koamy Gbloèkpo Gomado du parti Alliance nationale pour le changement (ANC) avec la raison selon laquelle l'intéressé a commis une « faute lourde consécutive à son entrée solitaire dans le nouveau gouvernement de fait du régime RPT/UNIR ». La réaction de l'intéressé ne s'est pas faite attendre dans la même journée.
« Nous nous devons alors de nous mettre ensemble en faisant abstraction de nos divergences politiques, ethniques et religieuses afin de bâtir une société plus forte, ancrée sur des valeurs de tolérance, de solidarité et de paix », a déclaré M. Gomado.
Il poursuit en soulignant que « tout processus de développement est semé d'embûches ; cela ne devrait pas nous empêcher d'aller de l'avant ». Faisant même référence à une des citations du Chef de l'Etat Faure Gnassingbé, le désormais ex camarade de lutte de Jean-Pierre Fabre rappelle ceci à tous ceux qui voudraient bien l'entendre : « il vaut mieux marcher plutôt que de maudire la route ». Et pour lui, cette citation a beaucoup de signification dans nos communautés.
Attention, Koamy Gloèkpo Gomado ne répondait pas en tant que militant exclu de l'Anc. C'était un extrait du contenu de son discours à la cérémonie apothéose de la 38ème édition de la fête ADZINUKUZA dans la préfecture de Vo sous le thème « Valeurs culturelles, repères et atouts pour la jeunesse et le développement durable de la préfecture de Vo ». Persona non grata au sein de Jean-Pierre Fabre et compagnie, le ministre de l'aménagement et du développement des territoires a été le représentant du chef de l'Etat et le porte-parole de tout le gouvernement samedi lors de la fête ADZINUKUZA.
Fête des prémices, ADZINUKUZA est la manifestation de la reconnaissance des fils et filles Vo aux dieux de la terre et la providence d'avoir permis d'abondante récolte. Cette fête se présente finalement comme un patrimoine culturel que les ressortissants de cette préfecture se sont engagés à revaloriser comme héritage reçu de leurs ancêtres et qui les lie comme un cordon ombilical.
« Vous vous devez non seulement de le protéger, mais aussi de le transmettre aux générations futures en vue de sa sauvegarde », a conseillé le ministre Gomado aux fils et filles de Vo.