Théo Rasolofonirina, cité en objet d'un avis de recherche pour le kidnapping suivi de meurtre de cinq jeunes, à Anjozorobe, s'est fait cueillir avec d'autres suspects. Les premières arrestations ont été opérées par les Forces de défense et sécurité (FDS) dans le cadre de l'enquête sur l'enlèvement aggravé d'assassinat de cinq jeunes gens, survenu le 29 août, à Marotsipoy à Anjozorobe.
Théo Rasolofonirina dont l'avis de recherche a été publié par la gendarmerie dès le lendemain du crime, a été appréhendé, samedi en fin d'après-midi, à Fierenana Marotsipoy. Sur la photo qui le montre à genoux devant un soldat qui le menotte, on voit cinq autres hommes capturés. L'une de nos sources civiles sur place, tout comme d'autres habitants de la localité interrogés, connaît très bien ce kidnappeur présumé.
« Il vient de notre commune. Cela fait presque deux ans qu'il est parti. Depuis, il est sans domicile fixe. Criminel, il l'est réellement. Il a été cité au cours de précédents kidnappings. Nous savons tous ce qu'il a commis, mais il était toujours introuvable. Son mode opératoire consiste à enlever des personnes dans un village et les emmener dans un autre endroit. Là-bas, il prend de nouveaux otages et les séquestre dans une autre circonscription. C'est ce que sa bande et lui font tout le temps », explique notre antenne digne de confiance dans le district.
« Sa femme habite dans la commune de Marotsipoy. Récemment, il s'est caché chez ses beaux-parents et c'est là-bas qu'il s'est fait épingler. Il n'aurait pas connu l'existence de l'avis de recherche. D'autres membres du gang ont déjà pris la fuite. Nous connaissons huit d'entre eux. L'autre (Ndlr: Richard Rafalimanana) dans l'autre avis de recherche (Ndlr : publié le 31 août par la gendarmerie) résidait également dans un fokontany voisin du nôtre », ajoute-t-il.
Démantèlement
Après les ordres donnés par le président de la République, Andry Rajoelina, à l'occasion de la sortie de promotion, à l'Académie militaire d'Antsirabe, en fin de semaine dernière, de grands responsables de l'Armée, de la Gendarmerie et de la Police ont rejoint Marotsipoy pour raffermir les consignes. Les trois corps y ont envoyé des renforts. Hier encore, l'État-major mixte opérationnel national (Emmo-Nat) a rappelé le renforcement des instructions au niveau des éléments déployés dans le district.
Le ministre des Forces armées, le général Lala Monja Delphin Sahivelo, déclare : « La restauration de la sécurité aussi bien urbaine que rurale se poursuit. Le démantèlement du réseau de kidnappeurs en fait partie. Ce qui s'est passé n'est plus un simple enlèvement, il s'agit d'un massacre. Nous qualifions les auteurs d'ennemis de la nation que nous devons chasser. »
Selon le général de corps d'armée, Théo Rasolofonirina serait la tête pensante du crime. Son enquête et celle de ses acolytes suivent leur cours. « Je donne des ordres à toutes les FDS pour qu'elles fassent leur maximum avec tous les moyens disponibles pour démonter le réseau criminel. Je sollicite également la collaboration de chacun, qu'il soit élu ou un représentant de l'État désigné ou un simple citoyen », martèle-t-il.
