Sénégal: L'Etat va procéder à un audit du chantier du barrage de Sambangalou, annonce Cheikh Tidiane Dièye

Kédougou — Le gouvernement du Sénégal va procéder à une évaluation et un audit du chantier du barrage électrique de Sambangalou, deuxième composante du volet énergie de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG), a annoncé le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye.

"Sur instruction du président de la République, j'ai demandé que nos équipes qu'elles fassent l'évaluation et l'audit de tout le chantier, et vous avez vu vous-mêmes de vos propres yeux tout ce qui a été fait mais on a beaucoup de retard et [cela] doit être expliqué", a-t-il dit samedi lors d'une visite sur le site du barrage de Sambangalou, dans le département de Kédougou (sud-est).

Cheikh Tidiane Dièye, en compagnie de la gouverneure de Kédougou, Mariama Traoré, et de son homologue Malam Sambu, ministre des Ressources naturelles de la Guinée-Bissau, était venu s'enquérir l'état d'avancement des travaux du barrage de Sambangalou, d'une hauteur de 108,3 mètres et d'une longueur de 540 mètres,

Il a déploré le retard enregistré dans l'exécution des travaux et des contraintes auxquelles le projet a été confronté.

"La chose la plus importante aujourd'hui, c'est qu'on ne peut pas démarrer un chantier aussi important et le laisser en rade, à bout de chemin ou bien le finir n'importe quand", a déploré le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement.

Cheikh Tidiane Dièye a proposé un planning d'exécution "actualisé et réaliste" du chantier, qui devrait dans le même temps permettre à certaines jeunes de la région de trouver un emploi et à d'autres de retrouver leur travail.

Il a rappelé qu'il est attendu de la construction de ce barrage doté d'un réservoir de 3, 8 milliards m3 une production annuelle d'énergie renouvelable de 394 gigawattheures.

Il devrait également permettre d'irriguer potentiellement 90 000 ha, 50 000 ha en Gambie et 40 000 ha au Sénégal, tout en contribuant à l'approvisionnement en eau potable des localités environnantes du projet, selon le ministre de l'Hydraulique et l'Assainissement.

Il a évoqué également la question de la station de traitement de l'eau potable installée dans le cadre du projet, une infrastructure destinée à être ensuite cédée aux populations locales, notant que dans ce cadre, les ingénieurs du groupement adjudicataire dispenseront des formations au lycée technique industriel de Kédougou.

"Nous allons recevoir les entreprises à Dakar avec les Etats membres [de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal] pour discuter et comprendre les écouter aussi et voir quelles sont leurs préoccupations", avant de "les interpeller sur leurs responsabilités afin de trouver des solutions", a annoncé Cheikh Tidiane Dièye.

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