Oliver Knoerich, nouvel ambassadeur d'Allemagne à Madagascar, dévoile ses priorités dans le cadre des relations germano-malgaches. Un accent particulier a été mis sur le potentiel du commerce bilatéral avec ce pays.
Renforcer le potentiel des échanges commerciaux. C'est une des grandes priorités de l'Allemagne dans le cadre des relations bilatérales entre ce pays, locomotive économique de l'Union européenne, et la Grande île. C'est ce qu'a expliqué Oliver Knoerich, ambassadeur de l'Allemagne, vendredi, lors de la célébration du soixantième anniversaire de la Banque Africaine de Développement, à Ankorondrano.
« Je crois surtout que dans les échanges commerciaux et économiques, il y a un énorme potentiel pour renforcer la coopération entre les deux pays », a expliqué le diplomate. Ce dont il est sûr, c'est que la Grande île a encore beaucoup à offrir, que ce soit dans le secteur agricole ou dans d'autres domaines, notamment les huiles essentielles ou encore les produits phares et les matières premières. Une politique de continuité par rapport à son prédécesseur, Michael Hausler, qui a récemment quitté Madagascar en annonçant la volonté de son pays d'aller plus loin dans les échanges commerciaux et dans le domaine économique en général.
Gagnant-gagnant
Le potentiel d'exportation de la Grande île vers l'Allemagne reste considérable, notamment pour la vanille, dont près de 80 % de la consommation en Allemagne provient de Madagascar. Il en va de même pour les épices, telles que le girofle. Un potentiel d'exportation qui pourrait atteindre les 4,4 millions de dollars, si l'on croit les données du centre international du commerce. D'ailleurs, l'engagement financier de l'Allemagne à Madagascar s'élève déjà à 480 millions d'euros.
Outre ces domaines de coopération dans le cadre des échanges commerciaux, l'Allemagne soutient aussi plusieurs autres domaines, toujours dans le domaine économique. Entre autres, il y a les énergies renouvelables, le secteur touristique ainsi que la protection de la biodiversité.
Concernant particulièrement les projets sur les énergies renouvelables, ils vont plutôt se concentrer sur l'électrification rurale avec l'utilisation des technologies respectueuses du climat. Un portefeuille de 80 millions d'euros est prévu à cette fin, d'après l'ancien ambassadeur Michael Hausler, en début d'année. Ce diplomate avait également soutenu que l'ambassade serait un allié de taille dans le domaine de l'industrialisation, où elle aiderait le ministère de tutelle à rechercher des partenaires et/ou entreprises allemandes prêtes à soutenir les programmes d'industrialisation du pays.
En l'occurrence, le projet de pépinières industrielles. Une délégation d'entreprises allemandes opérant dans les énergies renouvelables et les mines devrait d'ailleurs venir dans la Grande île, aux mois d'octobre et de novembre de cette année.