Congo-Kinshasa: Le pays ouvre une enquête après une tentative d'évasion supposée à la prison de Makala

L’entrée principale de la prison centrale de Makala à Kinshasa, le 11/02/2020.

Dans la nuit du 1er au 2 septembre, des coups de feu ont résonné à la prison centrale de Makala, à Kinshasa. D'après les premières informations, il s'agirait d'une tentative d'évasion. Mais le mystère reste total sur les responsables et les motifs, les détails restant flous, mais de nombreux détenus ont été blessés. Les autorités assurent que les services de sécurité ont rapidement maîtrisé la situation. Des enquêtes sont en cours pour éclaircir les circonstances de l'incident, mais aucun bilan officiel n'a encore été communiqué. Elles promettent de fournir plus d'informations dans la journée.

Des coups de feu éclatent à l'intérieur de la prison centrale de Makala, en République démocratique du Congo. D'abord des tirs isolés, puis une rafale continue sous une pluie battante. À Makala, c'est la panique.

Sur les réseaux sociaux, des vidéos amateurs circulent. On y voit des détenus, torches à la main, tentant de se frayer un chemin dans l'obscurité totale. « Faisons tomber d'abord le mur. Il faut tout casser ! » entend-on dans l'une des vidéos. La confusion est totale, le bruit des verrous forcés se mêle aux cris des détenus excités et aux coups de feu qui continuent de résonner.

Certains prisonniers parviennent à sortir de leurs cellules, mais se retrouvent pris au piège dans l'enclos. L'espoir d'une évasion tourne vite au drame. Des corps gisent sur le sol, mouillés par la pluie. « Prends la vidéo, laisse le visage visible pour que la famille voie », murmure un détenu, accroupi près d'un camarade mortellement touché.

À la première lueur du jour, une épaisse fumée noire s'élève des pavillons de la prison. La situation est maintenant sous contrôle, mais les dégâts sont considérables. Les autorités annoncent des mesures. Le ministre de la Justice Constant Mutamba parle de sabotage prémédité. « Des enquêtes seront menées pour identifier et sanctionner sévèrement les commanditaires. Une réponse implacable leur sera réservée », a-t-il dit.

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