Dakar — La séance plénière de l'Assemblée nationale consacrée à l'examen du projet de dissolution du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique, social et environnemental (CESE) va reprendre à 15 h 30 après que les députés ont observé une pause.
Une vingtaine de parlementaires se sont déjà succédé au pupitre de l'Assemblée nationale avant la décision du président de l'institution, Amadou Mame Diop, de suspendre les travaux afin de permettre aux députés de prendre le déjeuner.
Le président de l'institution parlementaire avait dans un premier temps procédé à une suspension de la séance plénière en raison d'incidents survenus dans l'hémicycle.
Des occupants des sièges installés derrière les députés avaient perturbé la discussion générale.
Le président de l'Assemblée nationale a dû demander aux forces de l'ordre de les faire sortir de la salle.
Samedi, la Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits de l'homme de l'Assemblée nationale a rejeté le projet de loi portant une modification de la Constitution en vue supprimer le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique social et environnemental (CESE).
Cette initiative émane du président de la République qui a convoqué les députés en session extraordinaire conformément à l'article 63 de la Constitution.
Le "texte propose la dissolution du Haut Conseil des collectivités territoriales et du Conseil économique, social et environnemental, deux institutions de la République consacrées par l'article 6 de la Constitution", a expliqué, mercredi dernier, le chef de l'Etat en Conseil des ministres.
La réforme constitutionnelle devant supprimer ces deux organes consultatifs s'inscrit dans une optique de transformation de la gouvernance publique et de rationalisation des dépenses.
"Cette proposition entre dans le cadre du raffermissement des réformes constitutionnelles, l'amélioration continue du processus de prise de décision des pouvoirs publics et la rationalisation systématique des charges de l'Etat, différents piliers de la doctrine de transformation de la gouvernance publique voulue à travers la mise en oeuvre accélérée du PROJET" de changement systémique porté par le nouveau pouvoir, a-t-il défendu.