Sénégal: Dissolution du HCCT et du CESE - Amadou Mame Diop suspend la plénière consacrée à l'examen du projet de loi

Dakar — Le président de l'Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a suspendu la séance plénière réunie pour l'examen du projet de loi en vue de la dissolution du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique, social et environnemental (CESE), en raison d'incidents survenus dans l'hémicycle.

Des occupants des sièges installés derrière les députés ont perturbé la discussion générale.

Le président de l'Assemblée nationale a demandé aux forces de l'ordre de les faire sortir de la salle.

"Toute personne qui manifeste bruyamment son approbation ou sa désapprobation sera expulsée par les agents chargés de maintenir l'ordre", a dit Amadou Mame Diop.

Quelques minutes après l'incident, une autre personne s'est levée pour s'écrier : "Justice pour nos martyrs".

Dans la cohue, deux députés du groupe Yewwi Askan Wi sont allés se plaindre devant le président de l'Assemblée nationale, qui a aussitôt suspendu la séance.

"Je suspends la séance", a déclaré M. Diop, sans indiquer la durée de la suspension, soutenant qu'il lui revient de faire en sorte que l'ordre règne dans l'hémicycle.

Samedi, la commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits de l'homme de l'Assemblée nationale a rejeté le projet de loi portant une modification de la Constitution en vue de la suppression du HCCT et du CESE.

Cette initiative émane du président de la République, qui a convoqué les députés en session extraordinaire, sur la base de l'article 63 de la Constitution.

Le "texte propose la dissolution du Haut Conseil des collectivités territoriales et du Conseil économique, social et environnemental, deux institutions de la République consacrées par l'article 6 de la Constitution", a expliqué le chef de l'État en Conseil des ministres, mercredi dernier.

Selon lui, la réforme constitutionnelle devant supprimer ces deux assemblées consultatives s'inscrit dans une optique de transformation de la gouvernance publique et de rationalisation des dépenses.

"Cette proposition entre dans le cadre du raffermissement des réformes constitutionnelles, l'amélioration continue du processus de prise de décision des pouvoirs publics et la rationalisation systématique des charges de l'État", a expliqué Bassirou Diomaye Faye.

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