Ndoffane (Kaolack) — L'Inspection d'académie (IA) de Kaolack (centre), dans le cadre des vacances citoyennes, a acquis cinq hectares de terres dans la commune de Ndoffane (Kaolack, centre) pour la culture de l'arachide et du maïs, a a appris l'APS.
Cette initiative est "une réponse à l'appel des plus hautes autorités sénégalaises à toutes les structures de mener des vacances citoyennes très positives en rapport avec les collectivités territoriales et les communautés", explique l'inspecteur d'académie de Kaolack, Siaka Goudiaby.
"Pour ces vacances citoyennes, on nous demande de mener des activités de jardins potagers et de champs agricoles. Dans ce cadre-là, nous avons cherché et acquis, à Ndoffane, par l'intermédiaire d'un parent d'élèves qui a cédé à l'académie un champ de deux hectares pour la culture d'arachide et un autre de trois hectares où nous avons semé du maïs", a expliqué M. Goudiaby.
En compagnie des inspecteurs de sa circonscription éducative, de chefs d'établissements, de responsables de comités de gestion d'établissements, de représentants d'associations de parents d'élèves, d'enseignants et autres acteurs de l'école, il a conduit une mission de suivi-supervision pour constater de visu l'évolution des spéculations qui y sont semées.
"Nous avons constaté, avec beaucoup de satisfaction, que l'évolution de la croissance végétative des espèces cultivées est très correcte. Avec la prochaine mission, nous allons revenir avec la Direction régionale du développement rural (DRDR) pour des avis techniques ", a-t-il indiqué.
A travers cette initiative, déclare-t-il, l'IA a voulu lancer un appel aux élèves, à leurs parents, aux membres des comités de gestion des écoles, aux inspections de l'éducation et de la formation et à toute la communauté éducative afin de les impliquer dans la recherche de la souveraineté alimentaire.
Il s'agit de "cultiver ces champs et d'en faire un exemple à répliquer dans toute l'académie de Kaolack pour permettre aux élèves d'allier les vacances et des activités récréatives conformes à leurs âge et activités à haute valeur ajoutée comme celles agricoles, dans le cadre des équipes pédagogiques, des coopératives scolaires et des CGE", a-t-il dit.
Selon lui, "si on cultive un champ, quelle que soit la spéculation qui est choisie, les retombées, avec la vente des produits agricoles, peuvent servir de ressources additionnelles pour faire fonctionner correctement les établissements scolaires et alimenter les comptes bancaires au niveau des écoles".
"Aujourd'hui, si on prend le cas des écoles élémentaires, depuis la suppression des frais d'inscription et de réinscription, elles n'ont pas de budget de fonctionnement. Donc, si des écoles parviennent à s'organiser pour avoir un champ collectif, les produits de la vente pourront servir à alimenter leurs comptes bancaires", a-t-il estimé.
Les produits du champ constituent des ressources qui pourront également servir à alimenter et à faire fonctionner correctement une cantine scolaire, a jouté l'IA.
En effet, beaucoup d'établissements scolaires ont besoin de cantines scolaires, considérées à partir de plusieurs études comme "un intrant de qualité pour les enseignements-apprentissages".
"Si l'élève est assuré de trouver le repas quotidien à l'école, sa présence régulière et assidue à l'école est également assurée, permettant ainsi de lutter contre l'absentéisme et le décrochage scolaire", a fait valoir l'IA de Kaolack.