Il porte plusieurs casquettes, dont celles de comédien, d'acteur, de poète... À 35 ans, Guillaume Silavant incarne le visage d'un art mauricien qui se cherche encore. Il est une âme passionnée qui a su naviguer entre les scènes locales et internationales, laissant une empreinte indélébile à chaque pas. Que ce soit dans les pièces de théâtre ou dans les films, il brille par une capacité unique à capturer et à restituer les émotions les plus profondes. Aujourd'hui, alors qu'il nous parle de son parcours, il se remémore les différents films dans lesquels il a joué, qui lui ont permis de rencontrer l'acteur Pierre Niney. Guillaume n'est pas un acteur comme les autres.
Pour lui, chaque rôle est une opportunité de revisiter les moments marquants de sa vie, bons ou mauvais, et d'en extraire les émotions qui donneront corps à ses personnages. «Être acteur, c'est pouvoir combiner tous les moments vécus, les stocker dans sa tête et les utiliser pour mieux interpréter un personnage», confie-t-il. Une philosophie qui explique la justesse de ses interprétations, qu'elles soient dans des films locaux, tels que Sime Zetwal et Blue Penny, ou dans des productions internationales, notamment un film où il a pu faire la rencontre de l'acteur français Pierre Niney.
Loin d'être enfermé dans un seul style, Guillaume puise son inspiration dans la diversité des rôles qu'il a joués et dans ses idoles, parmi lesquelles Tom Cruise occupe une place spéciale. Admirateur de la versatilité de l'acteur américain, Guillaume aspire à une carrière tout aussi éclectique, où chaque rôle serait l'occasion d'explorer de nouvelles facettes de son talent. Cependant, la réalité du monde artistique mauricien reste un défi pour cet artiste qui rêve d'un cinéma local plus dynamique. Mais loin de se laisser abattre, Guillaume voit dans cette difficulté un appel à l'amélioration. La plupart de ses films ont été tournés à l'international, mais il espère voir un jour l'industrie cinématographique mauricienne atteindre de nouveaux sommets.
Au théâtre, Guillaume est tout aussi impressionnant. Il a joué dans des pièces telles qu'Un tramway nommé Désir, où sa maîtrise des émotions a fait mouche à chaque représentation. Que ce soit pour un rôle principal ou secondaire, il prend le temps de s'imprégner de son personnage, parfois en une semaine seulement. Son secret ? Une gestion méticuleuse de ses émotions, qu'il sait doser et contrôler avec une précision d'orfèvre.
Dès son plus jeune âge, Guillaume a rêvé de faire de l'art son métier. Aujourd'hui, il vit pleinement ce rêve, chaque projet étant une nouvelle opportunité de plonger dans l'univers des sentiments. Sa passion pour la poésie, où les émotions sont au centre, ne fait que renforcer cette capacité à toucher le public, à le faire vibrer avec lui. Mais son rêve ultime est de jouer le comte de Monte-Cristo, un personnage complexe et riche en émotions, parfait pour cet acteur qui a fait de l'introspection une méthode de travail.
Son message aux jeunes qui souhaitent suivre ses traces est simple mais profond : «Faites des erreurs car c'est à travers elles qu'on apprend.» Un conseil qui en dit long sur l'homme derrière l'acteur, un homme qui voit dans chaque échec une opportunité de grandir et de se perfectionner.