Afrique: AMCEN 2024 - Greenpeace Afrique exhorte les ministres africains à prendre position pour une action climatique audacieuse et pour la réduction de la pollution plastique.

communiqué de presse

Abidjan, Côte d'Ivoire, 2 septembre 2024 - Alors que les ministres se réunissent pour la 10e session spéciale de la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE) à Abidjan, les militants de Greenpeace Afrique ont exhorté les dirigeants africains à prendre des mesures décisives pour faire face aux crises interdépendantes de la pollution plastique, du changement climatique et de la perte de biodiversité.

Le thème de la conférence de cette année, « Renforcer l'ambition de l'Afrique pour réduire la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse », met l'accent sur le besoin urgent de politiques solides qui s'alignent sur les défis environnementaux du continent.

D'après Hellen Dena, Responsable Panafricain de la Campagne Plastique à Greenpeace Afrique :

«La pollution plastique et le changement climatique sont intimement liés. Les plastiques contribuent de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre tout au long de leur cycle de vie, exacerbant la désertification et la sécheresse. Un traité mondial sur les plastiques imposant une réduction de 75 % de la production de plastique d'ici à 2040 est essentiel pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C et protéger notre planète pour les générations futures.

Les dirigeants africains doivent défendre les investissements dans les alternatives durables, les systèmes de recharge et de réutilisation et soutenir une transition juste qui donne la priorité aux communautés de première ligne. »

Et Stella Tchoukep, chargée de campagne Forêts à Greenpeace Afrique de renchérir:

«L'Afrique est confrontée à la dégradation des sols, au changement climatique et, dans certaines régions, à la désertification. Ces crises multiples ont des répercussions négatives sur la productivité des terres, la biodiversité et les écosystèmes, et sont causées par des politiques de développement importées.

Ces politiques perpétuent souvent le modèle colonial d'exploitation des ressources naturelles, dont les populations rurales, les peuples autochtones et les autres personnes vulnérables paient le prix le plus élevé. Lorsque les ministres africains se réuniront à Abidjan, ils devront privilégier des solutions qui intègrent à la fois la protection de la biodiversité et le respect des droits des communautés qui, par leur présence, protègent les forêts depuis des générations».

Fred Njehu, stratège politique panafricain à Greenpeace Afrique conclut en déclarant::

«Les ministres et les décideurs africains ont l'occasion de créer une dynamique politique en proposant des solutions et des résultats concrets en vue de la 16e conférence des parties à la convention sur la biodiversité, qui se tiendra à Cali, et de la 29e conférence des parties à la convention des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui aura lieu à Bakou.

L'une de leurs priorités devrait être de délibérer sur un nouvel objectif collectif et quantifié sur le financement (NCQG) qui traite des pertes et dommages climatiques, de l'atténuation et des besoins croissants d'adaptation en Afrique, ainsi que de l'élaboration d'une feuille de route pour passer des combustibles fossiles aux solutions d'énergie renouvelable».

Greenpeace Afrique appelle les dirigeants africains à s'assurer que les résultats de la conférence comprennent des engagements clairs en faveur d'une réduction drastique de la production de plastique, d'un renforcement des stratégies d'adaptation au climat et d'une augmentation des investissements dans les énergies renouvelables et les pratiques durables.

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