La Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET) avait récemment annoncé la suspension de son plan de rationnement de la fourniture d'électricité, mis en place depuis le 18 mai 2024, en raison des difficultés d'approvisionnement énergétique.
Ce plan, qui visait à organiser les coupures d'électricité par zone pour gérer efficacement la pénurie d'énergie, a été suspendu temporairement.
Cependant, les délestages ont repris dans plusieurs régions suscitant l'inquiétude de la population.
Des rumeurs circulent sur les réseaux sociaux, une information suggère que le Togo aurait une dette de 14 milliards de Fcfa envers le Nigeria, principal fournisseur d'énergie électrique du pays.
Cette allégation a été formellement démentie par Pacôme Adjourouvi, ministre des Droits de l'homme, de la Formation à la citoyenneté, et des Relations avec les institutions de la République.
« Nous devons nous méfier de tout ce qui se dit sur les réseaux sociaux. Le Nigeria ne nous a pas interpellés en tant que gouvernement pour nous dire que nous avons une dette. Ce qui est sûr, c'est que nous avons un partenariat solide avec le Nigeria, un pays frère, et nous continuerons à renforcer cette coopération », a-t-il déclaré.
M. Adjourouvi a toutefois reconnu la dépendance énergétique du Togo vis-à-vis des importations d'électricité régionales.
« Nous sommes dépendants de l'importation d'électricité d'autres pays de la sous-région. Notre production locale n'est pas encore suffisante pour couvrir tous nos besoins », a-t-il précisé.
Cette dépendance explique en partie les difficultés rencontrées par le pays pour assurer une fourniture stable d'électricité.
Il a clarifié que les récentes coupures ne sont pas liées à un quelconque problème de dette avec les partenaires étrangers, mais résultent plutôt de défis plus larges liés à l'approvisionnement énergétique et aux infrastructures locales.
Face à ces défis, le gouvernement affirme être déterminé à trouver des solutions durables.
Les autorités explorent diverses pistes, y compris le développement de nouvelles sources d'énergie, l'amélioration des infrastructures existantes, et la diversification des partenaires d'approvisionnement pour réduire la dépendance.
L'une des mesures envisagées est l'accélération des projets d'énergie renouvelable, notamment les investissements dans l'énergie solaire et éolienne, afin de renforcer la capacité de production locale et d'assurer une plus grande autonomie énergétique à long terme.
Le Togo a déjà fait des progrès dans ce domaine, avec la construction de la centrale solaire de Blitta, l'une des plus grandes d'Afrique de l'Ouest, qui devrait contribuer à augmenter la capacité de production locale.