Seule athlète du Burkina Faso aux Jeux paralympiques de Paris 2024, Rahinatou Moné a été éliminée dès les séries du 100 mètres T13, ce 3 septembre. Elle a certes battu son record personnel mais masquait mal sa déception.
L'expérience paralympique de Rahinatou Monè, jeune athlète originaire de Bobo-Dioulasso, s'est achevée sur une note plutôt négative à en croire la réaction de la porte-drapeau du Burkina Faso à Paris 2024. Celle qui rêvait de suivre les traces du triple sauteur Hugues Fabrice Zango, premier médaillé olympique burkinabè de l'histoire (en bronze, à Tokyo), a été éliminée d'entrée sur 100 mètres, ce 3 septembre à Saint-Denis, dans une catégorie réservée aux athlètes avec une déficience visuelle (T13).
Apprenant qu'elle avait battu son record personnel en courant en 13 secondes 86, la Bobolaise s'est dite satisfaite d'avoir progressé, avant de se refermer immédiatement. « Je le prends quand même amèrement, je ne comprends pas ce qui n'a pas marché, lâche-t-elle. J'aurais aimé me qualifier pour la finale, malgré tout. Je peux faire beaucoup mieux que ça. Avec beaucoup de travail, je peux le faire. Il m'a peut-être manqué de la volonté et l'envie de faire plus qu'avant. Mais ce sont mes premiers Jeux paralympiques et j'avoue que j'ai beaucoup appris ».
A 21 ans, celle qui a commencé l'athlétisme en 2018 - « ça me permet de m'épanouir » - a encore une grosse marge de progression, y compris dans le saut en longueur et le lancer du poids, ses deux autres disciplines fétiches. « Ma motivation pour persévérer vient des performances de Hugues et de Marthe Koala [sauteuse et heptatlonienne, NDLR]. J'espère vraiment les imiter un jour », glisse-t-elle.
En attendant, Rahinatou Monè va retourner à ses études de socio-anthropologie. « Après ma licence, l'objectif est peut-être de virer vers la philosophie ou vers la communication ». Mais sans perdre de vue son prochain grand objectif sportif : aller à Los Angeles en 2028.