Addis Abeba — Le rapport 2023 sur l'état du climat en Afrique, lancé lors de la 12e Conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique (CCDA12) par la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et la Commission de l'Union africaine, souligne le besoin crucial d'investissements accrus dans l'adaptation et la résilience au climat sur l'ensemble du continent.
Le rapport révèle que les pays africains sont aux prises avec de graves impacts climatiques, qui leur coûtent 2 à 5 % de leur PIB par an en raison d'événements météorologiques extrêmes. Le coût prévu de l'adaptation à ces changements se situe entre 30 et 50 milliards de dollars par an au cours de la prochaine décennie, soit 2 à 3 % du PIB de l'Afrique.
Hanan Morsy, Secrétaire exécutive adjointe et économiste en chef de la CEA, a souligné que l'Afrique est en première ligne face aux effets du changement climatique et que ses défis économiques sont aggravés par un endettement important. Pour résoudre ces problèmes, elle plaide en faveur de solutions durables en matière de dette, notamment une réforme du Cadre commun du G20, et appelle à l'amélioration des mécanismes financiers internationaux. Cela comprend des financements innovants tels que les échanges dette-nature et les obligations vertes, ainsi que l'avancement des marchés du carbone avec une tarification du carbone transparente et de haute intégrité.
Le rapport vise à guider les décideurs politiques en fournissant des données essentielles pour soutenir l'action climatique et la prise de décision dans un contexte climatique de plus en plus difficile.