En République centrafricaine, la principale coalition rebelle, la CPC, s'appelle désormais la CPC-F : la Coalition pour le changement fondamental. Depuis fin juillet, les tensions entre les différents leaders se sont multipliées et lors d'une réunion vendredi dernier, les cadres ont décidé de se passer de l'ancien président, François Bozizé et de redéfinir leurs objectifs.

Écarté du terrain depuis son départ pour la Guinée-Bissau, François Bozizé, qui était coordinateur de la CPC, paye visiblement sa décision de relever, début août, le Général Ali Darassa de ses fonctions de chef d'état-major.

Aboubacar Sidick Ali est le porte-parole général de la Coalition. « Il est en exil, il est en train de se reposer donc on laisse dans son repos pour qu'on ne puisse pas le déranger et maintenant, nous avons vu la limite qu'il a atteinte donc ça ne vaut plus la peine de continuer avec lui », explique le porte-parole.

Le nouveau bureau a redonné au général Ali Darassa son statut de chef d'État-major. Fin juillet, dans un communiqué, ce dernier appelait à la fin de toutes hostilités avec l'armée et à des pourparlers avec les autorités.

Une proposition qui n'est plus d'actualité, indique le porte-parole du mouvement politico-militaire : « Nous avons constaté malheureusement que le gouvernement n'a pas saisi cette main. Donc la question de cesser les hostilités, ce n'est plus à jour. »

Lutter contre Wagner

Le nouveau bureau de la Coalition a redéfini l'objectif principal de l'organisation, objectif fondamental, comme l'indique le nouveau nom de la Coalition : lutter contre le pouvoir du président Touadéra et les éléments du groupe Wagner. « L'objectif reste toujours le même, c'est-à-dire le rétablissement de la démocratie, en république centrafricaine, pour sortir ce peuple tant opprimé par des mercenaires Wagner », confirme Aboubacar Sidick Ali.

La Coalition pour le changement fondamental affirme être en mesure de combattre sur l'ensemble du territoire centrafricain.