Burkina Faso: Féminicide au pays - Autopsie d'un drame

3 Septembre 2024

Les violences contre les femmes causent de graves dommages sur leur intégrité physique, morale, psychique, voire la mort. Sans défense, au Burkina, des femmes sont victimes de crimes odieux. Alors que des voix s'élèvent pour exiger plus de protection pour l'autre moitié du ciel, nombreuses d'entre elles sont atrocement assassinées dans des conditions sombres, troubles et tragiques ...

Aïcha ignorait que son époux Charles avait planifié son assassinat. Agé de 35 ans, le boucher de profession a épousé la jeune dame, en 2022. Au début de leur union, le jeune couple filait le parfait amour. Mais « sans raisons », son époux décide de la répudier avec sa grossesse d'environ 5 mois. Déplacée interne, elle trouve refuge chez une connaissance dans la ville de Pama, à 323,5 Km de la capitale Ouagadougou.

Moins d'un mois après sa répudiation, Aïcha repart dans son foyer pour récupérer des documents de naissance de son fils dont son ex-époux n'est pas le géniteur. Elle ne reviendra plus à Pama. L'inimaginable s'est produit. Son ex-époux, Charles, l'a éventré. Sans pitié, les mains ensanglantées, il retire le foetus de près de 7 mois avant de tout jeter dans la fosse septique de leur concession. A la suite de cette disparition mystérieuse, la police ouvre une enquête qui permet d'interpeller son ex-mari, principal suspect. Mais, Aïcha est toujours introuvable. Les investigations se poursuivent.

Les jours passent ... Son corps se putréfie ... De fortes odeurs nauséabondes attirent l'attention des voisins. Le 9 janvier 2023, la découverte est macabre. Le corps de Aïcha et son foetus, en état de putréfaction très avancée sont découverts dans une latrine à fosse, au domicile du boucher. Acculé, Charles avoue son crime odieux.

Brûlée vive !

Sans défense, Sibdou Kaboré dit Delphine subira aussi ce triste sort. Agée d'une trentaine d'années, elle va passer de vie à trépas dans des circonstances sombres et douloureuses. Oumar Kaboré (47 ans), son compagnon lui a ôté la vie volontairement. « Après un an de vie commune, elle a commencé à mener une vie extraconjugale. Je l'ai surprise dans une chambre de passe à Dapoya (Ouagadougou) en plein ébat sexuel avec un individu et notre fille âgée de 8 mois. J'ai décidé de faire table rase sur cette affaire pour l'avenir du couple. Après la célébration de notre mariage religieux, elle est retombée dans l'infidélité », relate-

t-il. L'exploitation de son application WhatsApp, raconte le bourreau, lui a permis de découvrir un échange de messages à caractère sexuel et des vidéos pornographiques avec un inconnu. Aussi, ses sorties nocturnes s'étaient multipliées. Après plusieurs échanges, elle lui aurait avoué être en relation avec un jeune qu'elle n'était pas près de quitter. Toutes les démarches entreprises pour mettre fin à cette liaison sont restées vaines, selon Oumar Kaboré.

« Dans la nuit du 31 août au 1er septembre 2018, elle est entrée tardivement comme à l'accoutumée. Lorsque j'ai demandé à entretenir des rapports sexuels avec elle, elle m'a répondu en ces termes : j'ai eu ma dose de la soirée.

Si tu veux, je pourrai t'en donner le lendemain », affirme-t-il. Pour lui, c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Oumar entre dans une colère hystérique. Il est environ 00 heure. Delphine est dans les bras de Morphée. Oumar rentre dans la chambre conjugale avec une bouteille de gaz. Muni d'essence, il l'asperge du liquide inflammable. Ensuite, il sort sa boite d'allumette ... « Lorsque j'ai ouvert la bouteille de gaz, elle s'est jetée sur moi pendant que je tenais le bidon d'essence.

Il s'en est suivi une lutte au cours de laquelle, le carburant s'est versé sur nous deux. J'ai profité pour actionner le briquet. Ce qui a entrainé l'incendie », fait-il savoir, lors de son audition, le 13 décembre 2018. Delphine est grièvement blessée. Traumatisée et apeurée, ses cris et appels au secours alertent le voisinage.

« Lorsque, nous sommes arrivés, nous avons cherché un véhicule pour évacuer la blessée. En chemin, elle m'a fait la confidence que c'est son mari qui a mis le feu à leur chambre et en plus, il couche avec sa propre fille Fatima. Elle me disait qu'elle n'allait pas s'en sortir et c'est la raison qui l'amène à se confier à moi », témoigne Moumouni Sawadogo, un voisin.

Les membres inférieurs, supérieurs ..., aucune partie de son corps n'a pas échappé à la furie des flammes. Admise à l'hôpital Paul VI de Ouagadougou, Delphine est dans un état très critique. 45 jours après son transfert au centre hospitalier universitaire de Tengandogo, elle succombe à ses blessures.

20 ans d'emprisonnement ferme

Quelle était votre intention lorsque vous avez décidé d'incendier la maison ? Sans passer par le dos de la cuillère, Oumar Kaboré lâche : mon voeu était que nous deux mourrions ». Attristée, Fatima, la fille de Oumar (16 ans), confesse : « j'ai entendu des vacarmes provenant de leur chambre. Au fur et à mesure, le bruit s'accentuait. Lorsque j'ai senti l'odeur du gaz, je suis rentrée dans notre chambre.

J'ai demandé aux enfants de sortir de la maison. Une fois dans la cour, nous avons alerté les voisins. Malheureusement à leur arrivée, il y avait déjà le feu dans la chambre. Néanmoins, avec leur aide, nous avons réussi à circonscrire les flammes ». Cette nuit d'horreur, Sylvie Kaboré, nièce de Delphine, âgée de 24 ans en garde toujours un triste souvenir : « au fur et à mesure que la dispute s'accentuait, le nom de Fatima ressortait.

Il menaçait de tuer quiconque s'approcherait de la chambre. Néanmoins, les voisins ont réussi à défoncer la porte et à les extirper de la chambre ». Ne l'aviez-vous pas assassiné parce qu'elle se plaignait de vos rapports sexuels avec votre fille, Fatima ? A demi-mots, Oumar Kaboré reconnait : « j'ai eu à lui faire des attouchements 4 à 5 fois.

Ma défunte femme m'a demandé si j'ai eu des rapports sexuels avec ma fille. Je lui ai fait comprendre que j'ai fait des attouchements seulement ». Il semblerait que votre père entretenait des rapports sexuels avec vous ? Désespérée, Fatima répond : « effectivement, j'ai eu des rapports sexuels avec mon père sous menaces de mort et d'interdiction de rendre visite à ma mère biologique. Ce n'était pas un secret pour ma marâtre.

Cette histoire de rapports sexuels est liée au drame qui est survenue ». Delphine a ainsi payé de sa vie pour protéger sa belle-fille, des actes incestueux de son père. Le 6 janvier 2020, Oumar Kaboré est déclaré coupable des faits d'assassinat sur sa concubine. La chambre criminelle de la Cour d'appel de Ouagadougou siégeant l'a condamné à 20 ans d'emprisonnement ferme.

Un tableau sombre

Au Burkina, de nombreuses femmes subissent des violences physiques entrainant souvent leur mort. Dans les annales des services judiciaires et policières, le tableau est sombre. Malgré l'adoption de la loi n°061-2015/CNT, du 06 septembre 2015, portant prévention, répression et réparation des violences à l'égard des femmes et des filles et prise en charge des victimes, le phénomène va crescendo.

Selon le ministère en charge des droits humains, 4 253 femmes ont subi des Violences basées sur le genre (VBG), en 2020, contre 8 339 victimes dénombrées en 2021 et 8764 en 2022. Toutes les 13 régions du pays sont concernées par ces VBG avec en tête le Centre-Nord avec plus de 35 % des cas, suivi des Hauts-Bassins avec 20%. Agée de 16 ans, Nafissatou (nom d'emprunt) fait partie de la longue liste des suppliciées de 2023.

Victime de violences physiques pour cause de grossesse, la native de Diarabakoko (un village situé dans la Comoé) admise à la session 2023 du BEPC n'aura pas la chance de poursuivre ses études secondaires. Son géniteur n'a pas hésité à la rouer de violents coups, lorsqu'il a su que « germait » en elle, un foetus. Torturée, trimballée dans les ruelles pour « dénicher » l'auteur de sa grossesse, ses pleurs et cris n'ont pas pu l'extirper des « griffes » de la colère de son père.

Fragile, l'adolescente rend son dernier souffle suite aux sévices corporels dans l'indifférence des habitants du village. « Le constat ne souffre d'aucune contestation, la victime a subi ce triste sort parce qu'elle est tout simplement du sexe féminin », dénonçait l'ONG Voix de femmes, dans les colonnes de Sidwaya, le 2 août 2023, par le biais de la présidente de son conseil d'administration, Mariam Lamizana. Choquée, cette dernière estime que ce crime est révélateur des mentalités constitutives des normes sociales, sources de discrimination et de violences à l'égard des femmes et des filles.

Malheureusement, dit-elle, l'alarme n'est tirée que lorsque la violence atteint un degré d'extrême gravité qu'est la mort.

« Tomber en grossesse pour une adolescente est-il une cause suffisante pour lui arracher la vie ? », s'interroge-t-elle en précisant : « elle avait l'avenir devant elle. Même étant fille, elle avait le droit de vivre et d'avoir des projets de vie. Oui, si elle était un garçon, ce sort ne lui serait pas réservé. Pourtant, nul ne choisit son sexe et ne doit souffrir du fait de son appartenance à un sexe donné ».

Les femmes sanglotent, mais les crimes se succèdent

Le féminicide a la peau dure au Pays des Hommes intègres. Malgré l'existence d'un cadre juridique, des femmes continuent d'être arrachées à la vie. Le 2 mai 2021, les populations de Ouahigouya (chef-lieu de la région du Nord) ont appris avec désolation, le décès de Aminata Ouédraogo, au secteur 9 de la ville. Mère d'un garçonnet de 2 ans, la victime portait une grossesse de 3 mois lorsque son époux lui a tranché la gorge.

Après son forfait, son bourreau a pris la poudre d'escampette. Le jeudi 20 mai de la même année, au secteur 6 de Ouahigouya, Haguera Zongo, vendeuse de condiments au marché Naab-raaga, mère de trois enfants, enceinte et presqu'à terme, est assas-sinée à son tour par son mari, un soudeur, quinquagénaire. Après l'avoir poignardé à l'aide d'un morceau de fer, le soudeur enferme la dépouille de l'infortunée dans la maison conjugale, avant de se rendre à la gendarmerie.

Ces deux crimes ont suscité l'indignation des populations, en particulier, les femmes, qui ont battu le pavé jusqu'à la gendarmerie nationale, le jeudi 21 mai 2021. Leur but, dénoncer les assassinats répétés d'épouses par leurs maris.

« Malheureusement, de nombreuses femmes qui subissent les violences physiques en perdent la vie. Auparavant, on avait l'impression qu'il n'y avait pas assez de féminicides parce que les femmes ne dénonçaient pas. De nos jours, ces violences sont de plus en plus dénoncées », affirme la présidente de l'association des femmes juristes du Burkina, Clarisse Nadembega. Mais, ce cri de l'autre moitié du ciel semble tomber dans l'oreille d'un sourd. Des vies continuent d'être brutalement arrachées.

Quid du droit à la vie ?

Or, l'article 3 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme stipule que :

« tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ». Ce droit, l'époux de Sarata Ouédraogo l'en a privé. Le couple Ouédraogo qui vivait en concubinage avec leurs deux enfants, avait programmé leur mariage religieux, le jeudi 19 mai 2023 à l'église catholique, juste après la messe matinale de 5h45 mn. Mais, Sarata ne connaitra jamais la joie d'être unie devant Dieu et les Hommes. Son futur époux, Issa s'est rendu à la gendarmerie, avouant avoir tué tôt le matin, sa « dulcinée » qu'il devait épouser le même jour.

Suite à ses aveux, des gendarmes se déportent sur les lieux du crime qui se trouvait être son domicile, sis au secteur 5 de la ville de Kombissiri (chef-lieu de la province de Bazèga dans la région du Centre-Sud). Là-bas, la découverte est macabre. Le corps de Sarata beigne dans une mare de sang, toujours allongé sur le lit conjugal. Elle a été assassinée après avoir reçu plusieurs coups de machette dans son sommeil. Pourquoi, l'aviez-vous assassinée ? Balbutiant, le meurtrier se défend : « c'est ma femme qui a voulu me tuer en premier ».

A Ouargaye, dans la province du Koulpelogo (région du Centre-Est), Abzeta Segda a aussi perdu la vie dans des circonstances troubles, douloureuses et inexplicables. Dans la nuit du vendredi 23 février 2024, son époux, Inouss Kabré, la soixantaine, l'a assassinée. Fuyant les affres des groupes terroristes, l'infortunée vivait avec son mari dans une maisonnette, depuis plus de trois mois, après avoir quitté leur village. Cette nuit du drame, des cris ont été entendus dans la maison tard la nuit. Alertées, les forces de l'ordre sont arrivées au moment où le pire était déjà arrivé. La femme gisait dans son sang après avoir reçu plusieurs coups de machette.

Séquestration, assassinat, atteinte à l'intégrité d'un cadavre

Face à la recrudescence de ces crimes, des voix s'élèvent pour exiger une répression des violences à l'égard des filles et des femmes. Selon l'article 512-15 de la loi n°25-2018 portant Code pénal, « est puni d'une peine d'emprisonnement à vie l'auteur d'assassinat, de parricide, d'empoisonnement ou d'infanticide ». De même, l'article 512-17 stipule : « est puni d'une peine d'emprisonnement à vie l'auteur de meurtre précédé ou accompagné d'un viol, de tortures ou d'actes de barbarie ».

En vertu de cette disposition, Joselin Bougma (23 ans) purge une peine d'emprisonnement à vie. Aveuglé par la jalousie, il a tendu un guet-apens et exécuté sa petite amie, Awa Ouédraogo (17 ans) à coups de machette, dans la nuit 18 au 19 septembre 2021, à Nakamtenga dans la commune de Koubri (région du Centre). Il a pris la décision de l'éliminer, lorsqu'il l'a vue ce jour, en compagnie de Raymond Bonkoungou, un courtisan. Après avoir donné la mort à la victime, Joselin Bougma décide de se débarrasser de ce lourd « fardeau ».

Il enlève le corps de Awa, le transporte à l'aide de sa bicyclette au pied d'une colline et le jette. Pour bien dissimuler le cadavre, il décide de revenir deux jours après sur ses pas afin de déplacer le corps à quelques mètres derrière un buisson. La famille est choquée. Awa est introuvable après deux semaines de recherches. « Durant toute la semaine, personne n'a eu des nouvelles de ma fille, au village. Contre toute attente, mon épouse me fait cas d'un écrit qu'elle aurait découvert dans son kiosque.

Cet écrit signé Raymond indique où était caché le corps. Mon fils m'a fait savoir ce que disait cet écrit. Il m'a aussi dit que cet écrit n'était pas de Raymond, mais de Joselin Bougma, car il reconnaissait l'écriture de ce dernier », atteste le père de la défunte, Boukaré Ouédraogo. Saisie, la police de Koubri ouvre une enquête. Les analyses des écritures révèlent des preuves accablantes. L'étau commence à se resserrer autour de Joselin. Acculé, mis aux arrêts, il avoue son crime. Le corps de Awa en putréfaction est découvert.

Placé sous mandat de dépôt, le 9 octobre 2020, il a été reconnu coupable de séquestration, d'assassinat, d'atteinte à l'intégrité d'un cadavre et de rétention du cadavre de Awa Ouédraogo. Joselin Bougma a été condamné à la peine d'emprisonnement à vie. La présidente de l'association des femmes juristes du Burkina, Clarisse Nadembega estime qu'il faut de la rigueur dans l'application de la loi et cela permettra de prendre conscience que la violence faite aux femmes est une infraction grave qu'il faille arrêter.

Malheureusement, la loi n'a pas été « rigide » pour Pascal Yaméogo, à la barre, le 26 février 2024 au Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso pour répondre des faits de coups et blessures volontaires sur sa femme, Blandine Zongo et sa fille, Marguérite Yaméogo, 20 ans.

« A chaque femme du Burkina, je demande pardon »

Les juges n'ont pas eu la « main lourde » pour le cultivateur (58 ans) qui, dans la nuit du 25 au 26 décembre 2023, s'est emparé d'une machette et a tenté de décapiter son épouse, une quinquagénaire. Il ne réussira pas son acte, mais avec des coups de machettes, il blessera sa femme à la tête, au bras et à la cuisse.

Outre son épouse, il occasionne une fracture à une de leur fille, Marguerite qui s'est dressée en sauveur de sa mère. Devant les juges, il a reconnu les faits, tout en se confondant en excuses. Pour lui, le coupable est tout trouvé : « c'est le diable. C'est une force invisible qui m'a dit de poser l'acte », a-t-il déclaré, lors de son procès. Et d'insister : « c'est 10 jours après les faits, étant en prison, que la scène m'est venue en tête que j'ai commis quelque chose de grave ». Or, selon le rapport de l'instruction, le prévenu aurait soutenu que sa femme lui aurait affirmé que ce n'était pas sûr que tous ses enfants soient les siens. Ce qui l'aurait profondément vexé et conduit à poser de tels actes. Devant le tribunal, Pascal Yaméogo a maintenu mordicus l'influence du diable. Selon la femme, ces propos de son mari ne sont pas fondés.

C'est de retour du village, indique-t-elle, que son conjoint aurait enjoint, elle et sa fille Marguerite, de quitter la cour familiale, parce qu'elle est assez âgée. Pour le ministère public, les faits sont suffisamment caractérisés, mais vu le statut de chef de ménage du prévenu, le procureur a demandé de lui donner une seconde chance. Il a requis de le déclarer coupable et de le condamner à 12 mois de prison et à une amende de 500 000 F CFA, le tout assortit de sursis.

Le tribunal, dans sa décision, a reconnu la culpabilité du mis en cause et l'a condamné à 24 mois de prison et à une amende d'un million F CFA, le tout assorti de sursis. Incarcéré depuis 2013, Banhala Lompo, ex-soldat de la garde présidentielle, purge une peine de prison à vie, pour le meurtre de sa copine, Bernadette Tiendrebéogo, le 9 mars 2013. Très meurtri, après 11 ans de détention, il regrette d'avoir gâché la vie de sa dulcinée. « C'est vraiment un regret pour moi. Je demande pardon à sa famille et à mes proches », affirme-t-il. Condamné à 20 ans de prison depuis, le 6 janvier 2020, Oumar Kaboré nourrit d'énormes regrets.

« J'ai un profond regret. Je voudrais présenter mes excuses à ma belle-famille, à ma famille et à mes enfants. A chaque femme du Burkina, je demande pardon », confesse-t-il. La main sur le coeur, il jure : « s'il arrivait un jour que je sorte de cette situation, je mettrai en place une organisation qui va lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles ... ».

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