Dakar — Le ministre de la Microfinance et de l'Economie sociale et solidaire, Alioune Dione, a insisté mardi, sur la nécessité de mettre en en place une véritable économie sociale et solidaire pour impulser un développement à la base et sortir le pays de "la morosité".
"Quand on mettra une véritable économie sociale et solidaire, on aura une économie qui va nous sortir de cette morosité qui fait que les jeunes sont confrontés à l'émigration, à la délinquance et à la violence", a-t-il dit, soulignant qu'elle pourra véritablement "impulser un développement à partir de la base".
Alioune Dione s'exprimait à la cérémonie d'ouverture d'un dialogue dit "diisoo ngir tabax ëlëg" avec l'Etat à l'initiative de la plateforme des acteurs non étatiques.
Le ministre se réjouit des nouvelles dispositions mises en place pour construire une véritable économie sociale et solidaire.
"Malgré la création d'un ministère de l'Economie sociale et solidaire et d'une loi d'orientation sur l'économie sociale et solidaire, il n'y avait pas de politique d'économie sociale et solidaire", a-t-il fait savoir.
Selon lui, "l'Etat a apporté aujourd'hui, un contenu à travers quatre types d'interventions qui cristallisent toute la chaîne de production".
Cela permettra, a-t-il fait valoir, de "diminuer les pertes post-récolte" et d'aider également les acteurs de l'économie sociale et solidaire à "maîtriser" par l'intelligence économique ce qui est disponible pour le marché et se projeter dans le marché de la production.
Pour le ministre, il est aujourd'hui extrêmement important "d'harmoniser" les orientations nouvelles avec l'expertise et l'expérience de la société civile.
La plateforme des acteurs de la Société civile s'est réjouie de la rencontre avec le ministre, estimant qu'elle permettra d'harmoniser les positions dans la prise en charge des politiques publiques.
Selon le directeur exécutif de la plateforme des acteurs non étatiques, ce processus de dialogue avec le gouvernement et la société civile lancé le 10 et le 11 juillet derniers doit aboutir "à la formulation d'une contribution globale de la Société civile dans le processus de formulation du nouveau Projet".
"Nous allons apporter notre contribution significative pour qu'elle soit intégrée et prise en charge dans le processus de conception des politiques publiques", a plaidé Malick Diop.