Sénégal: Momath Talla Ndao - 'L'immobilier fonctionne d'une manière relativement informelle'

Dakar — L'immobilier sénégalais fonctionne d'une manière "relativement informelle", une situation à laquelle il faut remédier en commençant par identifier les acteurs et définir leurs rôles et leurs responsabilités, a reconnu le secrétaire d'État à l'Urbanisme et au Logement, Momath Talla Ndao, dans une interview donnée à l'APS.

"Nous devons aller vers l'encadrement et l'organisation du secteur de l'immobilier, parce que c'est un secteur qui fonctionne d'une manière relativement informelle", a affirmé M. Ndao, laissant entendre que certains courtiers et agences immobilières ne respectent pas rigoureusement la règlementation du secteur.

Il est dès lors nécessaire de mener des "réformes qui permettront d'identifier et de définir les rôles et les responsabilités de ces acteurs" de l'immobilier, a-t-il dit.

Momath Talla Ndao espère que les réformes envisagées donneront de la "lisibilité" et de la "cohérence" à ce secteur, et permettront d"'aller vers des solutions durables".

Interrogé sur le coût jugé élevé des matériaux de construction, il a parlé d'un "vrai casse-tête", tout en laissant entendre que leur cherté résulte en partie des aléas du commerce international.

Le recours à l'industrialisation est une solution à long terme au coût élevé des matériaux de construction, selon le secrétaire d'État à l'Urbanisme et au Logement.

"La production locale de matériaux de construction reste à un état artisanal", a-t-il fait remarquer, jugeant nécessaire de recourir à de "nouvelles formes de construction prenant en compte le changement climatique". "Nous sommes dans un contexte de changement climatique, auquel nous devons adapter nos règles de construction."

Momath Talla Ndao juge nécessaire de développer la formation aux métiers de l'urbanisme.

Il se réjouit de la création d'un département dédié à l'urbanisme et à l'aménagement du territoire à l'université Amadou-Mahtar-Mbow de Diamniadio (ouest).

"Ce département va renforcer les [connaissances dans ces domaines]. Nous aurons davantage de professionnels bien formés pour faire face aux défis de l'urbanisation", espère-t-il.

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