Une opération policière dans un salon de massage de la capitale, lundi, a révélé des situations inattendues. L'équipe de la CID de Port-Louis Sud, accompagnée d'officiers de la Divisional Crime Intelligence Unit et de policiers, a exécuté un mandat de perquisition dans ce salon après avoir informé la propriétaire des raisons de sa visite. En entrant, les agents ont entendu des bruits provenant d'une pièce adjacente à l'entrée. La porte étant verrouillée de l'intérieur, ils ont dû la forcer pour y accéder.
À l'intérieur, ils ont trouvé un homme de 68 ans, allongé nu sur une table de massage. À ses côtés, une soi-disant masseuse de 34 ans, habitante de Quatre-Bornes, avec la robe remontée jusqu'à la taille et un string noir apparent. Interrogé par un policier en présence d'une policière, le client a expliqué : «Tous les mois, je viens ici pour des massages et des relations sexuelles avec différentes femmes.» La masseuse a quant à elle affirmé qu'elle cherchait à gagner de l'argent : «Je suis en train de gagner ma vie ; je devais recevoir Rs 600 pour un short.» Une lotion pour la peau, contenant du collagène, a été saisie sur place. Après une fouille effectuée par la policière, aucun élément incriminant n'a été trouvé sur elle.
Dans une autre pièce, une policière a trouvé une habitante de Riche-Terre de 34 ans, qui a gardé le silence lorsqu'on l'a interrogée. La policière a découvert un sous vêtement bleu caché entre sa poitrine mais après une fouille discrète avec son consentement, il s'est avéré qu'elle ne portait pas de sous-vêtements. Dans la salle d'attente, étaient assises une Curepipienne âgée de 25 ans et une Rocheboisienne âgée de 42 ans. Interrogées, elles sont restées silencieuses et ont été fouillées avec leur consentement, mais rien d'incriminant n'a été trouvé sur elles.
Lors de la fouille du centre, les agents ont découvert sur une table deux perruques féminines, Rs 3 600 dans un tiroir, trois registres de présence, deux préservatifs, plusieurs produits de beauté, un téléphone mobile rouge et deux cartes mémoire provenant de caméras. La gérante du centre a expliqué que ces registres étaient utilisés pour garder une trace de la présence des clients. Tous ceux présents et les éléments saisis ont été amenés au bureau de la CID pour être interrogés.
Le propriétaire du bâtiment, un retraité habitant Quatre-Bornes et âgé de 60 ans, a été informé de la perquisition et invité à se présenter à la police. Il a été arrêté sous une charge provisoire de trafic humain. Il est en détention en attendant d'éclaircir son implication potentielle dans l'affaire. Cet incident met en lumière ces pratiques courantes dans la capitale et ailleurs. Elle soulève aussi des questions sur la réglementation et le contrôle des salons de massage.