Dans les supermarchés de Libreville, les retardataires se bousculent jusqu'à la dernière minute. Entre inflation et baisse du pouvoir d'achat, ce n'est pas une mince affaire pour tous les ménages.
"Ça coupe le souffle...Ça coupe le souffle ! J'ai un enfant qui va en 3ème année, seulement pour ses livres j'ai payé 30.000 francs Cfa avec des salaires qui ne suivent pas. C'est compliqué !" dit Aude, la mère d'un élève.
Alors que les cours démarré lundi, la liste des manuels scolaires nécessaires n'était toujours pas disponible. Difficile pour certains parents comme François de s'organiser en amont. "On aimerait que ces listes de fournitures nous soient données à la fermeture des classes. Ça nous permet tout au long des vacances de mieux nous préparer", lance-t-il.
La pression financière de la rentrée scolaire est vécue de manière différente par les familles. L'air un peu perdu entre les rayons de ce magasin du centre-ville de la capitale, Pamela, mère de famille, boucle à peine sa liste. "J'ai pris des cahiers grand format. J'ai pris des règles, des bics, etc...Le tout m'a valu 50.000 francs", souligne t-elle.
Le jeu de piste de la rentrée consiste aussi à trouver des livres qui correspondent au niveau scolaire de l'enfant. "Tout maintenant s'achète. Avant les écoles mettaient les livres à la disposition des élèves, après usage on les remettait à la bibliothèque. Mais de nos jours les bibliothèques scolaires n'existent quasiment plus", déclare Justine qui est ressortie bredouille d'une visite au marché des livres. Dans ce remue-ménage des premiers jours de classe au Gabon, il y a la liste des besoins, celle des envies et au milieu, le porte-monnaie des familles.