La Chine accueille, ce 4 septembre, des dirigeants des pays africains pour un sommet consacré à la coopération économique. De nombreux dirigeants politiques ont fait le déplacement au Forum sur la coopération sino-africaine, qui se tient à Pékin, car la feuille de route de la coopération entre la Chine et l'Afrique pour les trois prochaines années doit y être adoptée. Exemple d'une délégation : celle de Côte d'Ivoire, qui entretient de bonnes relations avec la Chine et qui est en quête de prêts et d'investissements.
Pour la Chine, la Côte d'Ivoire est un partenaire important dans la sous-région ouest africaine. En 2023, le volume global des échanges commerciaux entre les deux nations s'élevait à 5,28 milliards de dollars, a indiqué l'ambassadeur chinois en Côte d'Ivoire, Wu Jie, au quotidien L'Inter, faisant de la Chine le premier partenaire commercial du pays. Pékin importe principalement du caoutchouc, du cacao et leurs produits dérivés de Côte d'Ivoire.
Pour Abidjan, la participation à ce forum permet d'anticiper des financements qui viendront soutenir les projets post-2025, à l'issue du Plan national de développement (PND) actuel. Nialé Kaba, la ministre ivoirienne de l'Économie et du Plan, exprime : « Nous espérons, à l'issue de ce forum, obtenir de nouveaux accords pour des projets majeurs, en particulier dans le secteur des infrastructures et de l'industrie manufacturière. »
« Nous attendons qu'il y ait de la sous-traitance ivoirienne »
Cette responsable l'assure, la question du transfert de compétences vers l'économie ivoirienne est désormais un critère quasi-systématique. « Nous attendons qu'il y ait de la sous-traitance ivoirienne dans les accords de financement », a-t-elle ajouté. Cette démarche s'inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement ivoirien, qui a « déjà instauré des régulations dans les secteurs des mines et de l'énergie pour favoriser les entreprises locales ». La Côte d'Ivoire souhaite étendre cette exigence de sous-traitance locale à d'autres secteurs économiques.
Outre les projets d'infrastructures, la Côte d'Ivoire place de grandes attentes dans le secteur de l'agro-industrie. Le gouvernement ivoirien encourage activement les entreprises privées chinoises à investir sur place, avec une forte attente autour de la transformation de l'agro-industrie et le développement d'unités de transformation, souligne cette responsable.