Alors que le sommet 2024 du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) se tient à Pékin en septembre, l'importance de la collaboration sino-africaine occupe le devant de la scène. Le sommet offre l'occasion de réfléchir aux progrès substantiels réalisés dans les domaines de l'éducation, des soins de santé, de l'énergie et des infrastructures sur le continent africain, largement facilités par l'Initiative la Ceinture et la Route proposée par la Chine.
La coopération vise à étendre le rôle de l'Initiative la Ceinture et la Route dans la fourniture d'infrastructures d'énergie propre, bien qu'il reste beaucoup à faire.
Lancée en 2013, l'Initiative la Ceinture et la Route n'est pas simplement un programme d'infrastructure ambitieux ; il s'agit d'un engagement profond à améliorer la connectivité mondiale. Conformément au Programme de développement durable à l'horizon 2030 des Nations unies, elle promeut un développement économique, social et écoenvironnemental coordonné. Cette initiative va s'attaquer également aux causes profondes et aux obstacles qui entravent le développement et stimule le progrès autonome des pays partenaires de ladite initiative.
En Afrique, l'Initiative la Ceinture et la Route a catalysé des investissements essentiels dans les infrastructures publiques, créant des emplois, améliorant l'accès aux marchés et améliorant le niveau de vie. Les projets clés à travers le continent comprennent les chemins de fer, les autoroutes et les installations énergétiques, transformant des régions auparavant isolées en zones économiques dynamiques.
Par exemple, le chemin de fer à voie standard Mombasa-Nairobi a considérablement réduit les coûts et les temps de transport, favorisant ainsi les échanges commerciaux. Le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti relie l'Éthiopie enclavée au port de Djibouti, permettant ainsi un meilleur accès aux marchés internationaux.
Ces évolutions sont essentielles à la diversification économique de l'Afrique, permettant aux pays de réduire leur dépendance à l'égard des exportations de matières premières et de créer des économies résilientes, capables de résister aux fluctuations des marchés mondiaux et aux risques climatiques. Plus les pays deviennent économiquement résilients, mieux ils peuvent se protéger de la vulnérabilité climatique, la mission principale du Forum Chine-Afrique.
Un domaine clé dans lequel l'Initiative la Ceinture et la Route doit jouer un rôle plus important est celui des liens entre les investissements dans les infrastructures propres, le développement industriel vert et les minéraux critiques, un objectif général de la prochaine réunion du Focac. Il est reconnu que les défis sociaux et environnementaux doivent être relevés, mais les pays hôtes ont également la responsabilité de garantir que les projets à grande échelle bénéficient du soutien et de la responsabilité du public.
Les préoccupations écologiques
Les critiques de l'Initiative la Ceinture et la Route s'inquiètent souvent de son impact environnemental, suggérant que le développement rapide des infrastructures pourrait mettre en péril les écosystèmes fragiles de l'Afrique. Cependant, il est crucial d'analyser à qui profite la promotion de ces récits.
De nombreux militants et organisations critiquant les projets chinois pourraient avoir des intérêts géopolitiques et économiques sous-jacents, notamment la protection de la compétitivité de leurs entreprises nationales en Afrique. Il est essentiel de reconnaître que la Chine a adopté des mesures proactives, telles que l'intégration d'évaluations de durabilité dans la planification des projets. Les entreprises chinoises accordent de plus en plus la priorité aux pratiques de développement « vertes », notamment l'utilisation de matériaux renouvelables et de technologies économes en énergie dans la construction.
L'Initiative la Ceinture et la Route relèvera de plus en plus de l'Initiative de développement mondial et de l'Initiative de civilisation mondiale. La Chine a également défendu l'idée d'une civilisation écologique, qui s'inscrit naturellement dans le contexte écologique unique de l'Afrique, de sa biodiversité et du fait que les émissions de l'Afrique sont les plus faibles au monde.
L'année dernière, le troisième Forum de la Ceinture et de la Route pour la coopération internationale a eu lieu à Pékin. L'un des résultats phares, avec 31 pays, l'initiative de partenariat de développement vert « la Ceinture et la Route » a été lancée pour renforcer la coopération dans la lutte contre le changement climatique, promouvoir conjointement la mise en oeuvre du Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal, renforcer la collaboration en matière d'écologie et l'environnement ainsi que les infrastructures vertes, et souligner la coopération dans les secteurs de l'énergie verte, des transports verts et de la finance verte.