Le slogan du Parti Social Démocrate est plus que jamais d'actualité. Il y a beaucoup de déclarations d'intention et peu d'actions. Ainsi, il a fallu un ordre formel du président de la République pour que les Forces de l'ordre prennent à bras le corps l'affaire des kidnappings à Anjozorobe, après que les ravisseurs ont exécuté cinq otages.
Des expéditions ont été effectuées auparavant, mais elles n'ont pas réussi à éradiquer le mal. Et quand les Forces de l'ordre s'y mettent à fond, elles y arrivent. Elles sont censées protéger la population et ses biens. Tant mieux si on arrive à rétablir la paix sociale à Anjozorobe après plusieurs mois de terreur et d'angoisse.
Dans divers domaines, on aime bien annoncer une chose, mais cela reste souvent à l'état de projet jusqu'à l'éternité. Pas plus tard que la semaine passée, les autorités ont déclaré des sanctions contre les voitures qui fument. Une initiative salutaire, s'il en est, dans le cadre de la protection de l'environnement et de la lutte contre la pollution étouffante à Tana. Le fait est qu'à ce jour, on n'a pas vu le premier véhicule sanctionné, alors que 70 % des voitures en circulation sont concernées par cette mesure. Si les sanctions sont appliquées, mise en fourrière de préférence, les embouteillages seront atténués un tant soit peu.
Il y a quelques mois, on avait également interdit à un enfant de moins de cinq ans de monter à moto. Rien n'y fait. Le chacun fait ce qui lui plaît continue avec un lot d'accidents souvent mortels. Le contrôle du port de casque se fait d'ailleurs de manière sporadique, comme si cela nécessitait un gros budget.
Ce n'est pas tout. Une brigade de police de la circulation a été lancée en grande pompe il y a quelques mois avec pour mission de surveiller les infractions en ville comme sur les routes nationales. Autant il y avait grand bruit lors de sa présentation, autant on n'en entend plus parler actuellement.
À Ivato, en 2019, le président de la République est venu voir les réalités à l'aéroport à la suite de plaintes des usagers. Il avait donné des instructions, voire des ordres, au personnel en service au contrôle des passagers. Cinq ans après, aucun changement. La situation a empiré.
On n'oublie pas les bonnes intentions dans la lutte contre la corruption. En vingt ans d'existence, le Bianco tourne autour du pot de vin sans réellement convaincre. Les DG se succèdent, mais les résultats sont peu probants, excepté dans les rapports de bilan.
Si tous les responsables, à leurs niveaux respectifs, faisaient moins de verbiage et plus d'action, on aurait peut-être fait quelques pas en avant. Pour le moment, on avance à reculons.