Madagascar: Rassemblement non-autorisé du TIM - L'accès au Magro Behoririka bloqué par les forces de l'ordre

À quelques heures de l'ouverture officielle du dépôt des candidatures pour les communales du 11 décembre, la tension commence à monter.

« Le régime tremble ». C'est certainement la phrase la plus utilisée par les observateurs, hier, par rapport à tout ce qui s'est passé au Magro Behoririka. En effet, le parti Tiako i Madagasikara (TIM) soutenu par la plateforme Firaisankina dont il est membre, n'a pas été autorisé à occuper les lieux comme ce qui était prévu depuis ce mardi pour tenir la cérémonie de demande de bénédiction et d'action de grâce en faveur de la candidature de Marc Ravalomanana.

Des éléments de l'État-Major Mixte Opérationnel (EMMO) ont ainsi quadrillé le « Kianja ny Finoana », Place de la Foi, Behoririka, dès le début de la matinée. Selon le lieutenant-colonel Tojo Raoilijon, commandant du Groupement de la gendarmerie nationale Analamanga, le préfet a refusé d'octroyer une autorisation pour Magro Behoririka et a réorienté le TIM vers Magro Tanjombato.

Régime faible

Si l'ancien président n'est pas apparu sur les lieux, des élus Firaisankina dont le député de Toliara 1 et non moins 7e vice-président de l'Assemblée nationale, les six députés de la capitale, les députés d'Avaradrano et d'Atsimondrano, le député d'Ambohidratrimo, ou encore le député de Faratsiho ont débarqué au Magro Behoririka vers 11 heures et 30 minutes. Siteny Randrianasoloniaiko s'est ainsi adressé aux autorités en soutenant que leur candidat se présente dans la Commune urbaine d'Antananarivo et les événements liés à cette candidature devraient ainsi avoir lieu dans cette circonscription. « Un régime qui utilise la force est un régime faible et qui a peur », a fait entendre le député de Toliara 1.

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Défaillance

En tout cas, face à la présence massive des éléments de l'EMMO à Behoririka alors que l'insécurité se généralise, les députés Firaisankina pointent du doigt la défaillance des forces de défense et de sécurité, mais surtout, selon eux, du régime en général. « C'est à Anjozorobe et à Ankazobe qu'on a besoin d'une telle présence des éléments des forces de l'ordre », a d'ailleurs soutenu la présidente du groupe parlementaire Firaisankina à Tsimbazaza, la députée Hanitra Razafimanantsoa, en se référant aux récents actes de kidnappings qui terrorisent ces deux communes.

Quoi qu'il en soit, suite à cet événement, les élus Firaisankina se sont rendus ensuite auprès du bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et de la préfecture d'Antananarivo pour demander des explications par rapport à cette situation.

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