Abrité à Dakar pour sa 8e édition, le Forum d’Afrixembank sur la Conformité regroupe en un seul lieu, les différents professionnels et acteurs des banques et business axés sur les flux commerciaux. Un rendez-vous important qui se tient du 4 au 6 septembre 2024 regroupant des praticiens de la Conformité pour mettre en lumière les quelques avancées sur les améliorations émanant des recommandations du Groupe d’Action Financière (GAFI).
En effet, les recommandations du GAFI élaborent le cadre d’action dans le but de lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Durant ce forum, il est plus qu’important de connaître la nécessité de cet organisme et des politiques appliquées afin de comprendre comment le secteur financier fonctionne et se structure.
Incluses dans ledit secteur, les banques, les entreprises et institutions connexes telles que les commerces doivent tenir compte des recommandations du GAFI, des réglementations existantes en matière de lutte contre le blanchiment d’argent (AML) et des exigences en matière de KYC pour pouvoir exercer leurs activités.
Car le GAFI est un organisme intergouvernemental qui définit des normes pour la gestion des risques et la prévention de la fraude, ainsi que des bonnes pratiques pour le développement d’activités liées au dit secteur.
L’une de ses principales lignes d’action est la création et la mise en œuvre des Recommandations FATF (ou normes GAFI), qui garantissent une réponse mondiale coordonnée pour prévenir la corruption, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, entre autres crimes et délits qui se produisent lorsque des entreprises associées au secteur financier exercent leurs activités.
Les quelques améliorations observées
Celles-ci témoignent des implications des identifications du bénéficiaire économique final, en outre les pays doivent s’assurer de leurs existences et de leurs informations.
D’après Mme Chantal Bodet, Analyste Opérationnelle (FIA Côte d'Ivoire) « Le GAFI recommande que les informations sur les bénéficiaires effectifs doivent être adéquates, exactes et à jour […] aussi les pays doivent prendre des mesures pour empêcher l’utilisation abusive des personnes morales à des fins de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme », a-t-elle précisé. Dans cette même dynamique, de façon succincte, l’objectif sera de créer un registre pour ces bénéficiaires effectifs.
Dans le cadre de la transparence, l’application des recommandations sur la mesure de prévention pour les personnes morales a été plus que nécessaire.
Pour Mme Bodet, « si les autorités, les gouvernements et toutes les parties prenantes n’ont pas une bonne compréhension des risques, il va sans dire que tous les délinquants financiers fiscaux vont s’engouffrer dans des brèches tout en essayant de dissimuler des actifs, des billets, en créant derrière eux, des flux financiers illicites énormes, qui iront de l’Afrique vers l’extérieur ».
Ainsi, cette transparence exige la connaissance de l’ultime bénéficiaire effectif, car, les structures juridiques peuvent prendre pour prétexte les personnes morales dans le but de dissimuler des actifs, ce qui automatiquement entraine une vulnérabilité du système de lutte contre les blanchiments des capitaux.