Le président camerounais Paul Biya est arrivé en Chine pour participer au 4ème Sommet des Chefs d'État et de Gouvernement du Forum sur la Coopération Afrique-Chine (FOCAC) à Beijing. Ce sommet, qui se déroule du 4 au 6 septembre 2024, a pour thème : « Travailler ensemble à promouvoir la modernisation et à construire une communauté d'avenir partagé Chine-Afrique de haut niveau ».
À son arrivée aux alentours de 11h, le chef de l'État a eu une rencontre avec son homologue chinois XI JIPING. Cependant, peu après, Paul Biya a ressenti un léger malaise, nécessitant une prise en charge rapide par les équipes médicales sur place. Selon une source membre de la délégation, ce malaise serait lié à la fatigue : « Son corps a été mis à rude épreuve ».
Ce contretemps soulève des questions sur l'état de santé du président camerounais, âgé officiellement de 91 ans. Les observateurs présents à son arrivée avaient déjà noté que le président de la République ne semblait pas en grande forme. Il faut dire que ces dernières semaines ont été marquées par une intense activité diplomatique et politique, un rythme auquel Paul Biya n'était plus habitué depuis plusieurs années.
L'incident de Beijing n'est pas isolé. Dimanche dernier, malgré tous les préparatifs pour son départ, le chef de l'État avait annulé son voyage à la dernière minute, préférant se reposer avant de s'envoler le lendemain pour la Chine.
Suite à ce nouveau coup de fatigue, Paul Biya va consacrer la journée de jeudi au repos. Néanmoins, il est prévu qu'il participe vendredi à la 8ème conférence des entrepreneurs chinois et africains, un événement crucial dans le cadre du sommet FOCAC.
Une source diplomatique révèle que cette intense activité diplomatique du président Biya n'est pas fortuite. Elle viserait à rassurer les partenaires internationaux du Cameroun, notamment les bailleurs de fonds et les gouvernements étrangers, qui hésitaient à accorder des prêts ou à soutenir les demandes camerounaises auprès des organismes financiers. Ces déplacements ont donc pour objectif de démontrer que Paul Biya est toujours en mesure de diriger le pays, dans un contexte de tensions économiques aiguës.
