Dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine qui se tient du 4 au 6 septembre 2024 à Pékin en Chine, une conférence de haut niveau sur l'industrialisation et la modernisation agricole a été animée le jeudi 5 septembre 2024 au cours de laquelle le Premier ministre burkinabè Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambèla a livré un message important.
En moins d'un siècle, la Chine a modernisé son agriculture, atteint l'autosuffisance alimentaire et commencer à exporter ses produits. De ce fait, elle constitue un exemple pour les pays africains comme le Burkina Faso dont l'agriculture constitue l'un des piliers de l'économie. C'est la conviction du Premier ministre Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambèla. Il l'a exprimé lors d'une conférence de haut niveau sur l'industrialisation et la modernisation agricole organisé le jeudi 5 septembre 2024 dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) qui se tient du 4 au 6 septembre 2024 à Pékin en Chine.
Pour lui, la force de la Chine a non seulement résidé dans la grande étendue de son territoire, sa grande population mais aussi et surtout son unité et sa volonté politique d'agir. Le Chef du gouvernement burkinabè a déploré le fait que cette dernière valeur manque à la plupart des Etats africains. « Pour prendre des décisions, il faut de la volonté politique et pour avoir une volonté politique il faut être libre.
Alors que la plupart des pays africains ne le sont pas. Ils reçoivent toujours des instructions de France, de Londres, de Washington avant de prendre leurs décisions », a-t-il déploré. De son avis, l'Afrique gagnerait à être plus unie. Il est même convaincu que cette unité profiterait à la Chine dans la mesure où cela renforcerait le volume commercial entre les deux parties. « Autant la Chine a besoin de l'Afrique, autant l'Afrique a besoin de la Chine », a-t-il estimé. Et au nombre des besoins de l'Afrique et en particulier ceux de son pays, il a cité le déficit énergétique pour lequel il a sollicité l'aide de la Chine. De ce qu'il a dit, le problème énergétique constitue un frein au développement de l'agriculture au Burkina Faso.
Il a également pointé du doigt les difficultés d'écoulement qu'engendrent le manque de moyens de transport. Pour faire face à cette situation, il a souligné que le Burkina Faso a décidé de construire son propre chemin de fer. « Nous avons besoin de l'expertise chinoise pour y arriver », a-t-il plaidé lors de la conférence. Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambèla a par ailleurs remercié les autorités chinoises pour l'accueil et l'oreille attentive dont il a bénéficié depuis son arrivée à Pékin. Il est convaincu que les besoins du Burkina Faso obtiendront une oreille attentive auprès du gouvernement chinois.
Nadège YAMEOGO
(Depuis Pékin en Chine)