Construite en 1957 pour une capacité d'accueil de 1.500 détenus pour une population de plus ou moins 250.000 habitants de la Ville de Kinshasa, la Prison Centrale de Makala, avec l'augmentation exponentielle démographique et l'accroissement de la criminalité, est aujourd'hui débordée.
Pour le Conseil Supérieur de la Magistrature, la solution appropriée pour résorber cette surpopulation carcérale tient, à la fois, à la construction de nouvelles prisons et maisons d'arrêt, et l'application stricte de la loi sur la détention ainsi que sur celle portant sur le régime pénitentiaire. Donc, contrairement aux déclarations du Vice-Ministre de la Justice faites en marge des incidents décriés, les Magistrats ne sont pas responsables de la tentative d'évasion qui a eu lieu à la Prison Centrale de Makala dans la nuit du 1er au 2 septembre 2024.
Le Bureau du Conseil Supérieur de la Magistrature invite, par contre, les Magistrats à poursuivre l'accomplissement des tâches de la profession dans le strict respect de la Constitution et des Lois de la République pour l'émergence de l'Etat de Droit en RD. Congo.
"Et, par conséquent, ils sont tenus de rester calme et de respecter en toutes circonstances, les règles d'éthique et de déontologie", précise ce même Communiqué.